L’épopée absurde des 3 %

Ouf ! 2 ans de sursis! C’est ce que la Commission Européenne nous a accordé, pensant que la France dépassera les 3% de déficit public en 2013 et 2014.

Mais au fait, pourquoi 3%? Pourquoi pas 4 ou 5 ou zéro? D’où vient ce chiffre magique si souvent évoqué? Continuer la lecture

Chypre : La crise qui change tout

« Ultimatum », « blocus »… On peine à croire que de telles expressions aient pu être utilisées pour commenter l’actualité européenne. C’était la guerre. La guerre économique. Au petit matin du 16 mars, après une nuit de négociations, les autorités européennes avaient convaincu le président chypriote d’imposer une série de mesures de rigueur et une taxation des comptes bancaires pour éviter la faillite du système bancaire de l’île. La population était sensée se soumettre, le Parlement devait entériner. Ainsi va la démocratie en Europe ; la Troïka devient l’instance proconsulaire de tout pays qui demande l’aide européenne. Ainsi va la solidarité en Europe ; on fait payer aux peuples les mesures qui sont sensées éviter la faillite généralisée du système bancaire européen. Continuer la lecture

Qui a peur du monstre de l’inflation ?

C’est un dessin animé d’un peu plus de huit minutes disponible sur le site Internet de la Banque Centrale Européenne. Des adolescents aux yeux clairs découvrent l’inflation, un horrible monstre bleu au sourire plein de dents jaunes, tentateur, qui multiplie l’argent de manière démagogique et entretient la hausse des prix. Cette hausse, bien sûr, va entraîner le malheur des adolescents-consommateurs et des épargnants, représentés par une pauvre retraitée qui ne peut plus acheter son poisson : « C’est toujours les moins bien lotis qui souffrent » dit-elle d’une voix chevrotante. Heureusement, nous apprend un jeune cadre qui a laissé tomber la veste, la BCE est là pour lutter contre le « monstre de l’inflation » en menant la nécessaire politique d’augmentation des taux d’intérêt que le monde nous envie.

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Référundum européen: Le déni démocratique des élites

Les élites politiques et médiatiques ont été presque unanimes à considérer le scrutin du 29 mai comme un vote de crise et de « repli », contredisant le message porté par le non de gauche pendant la campagne. Ce faisant, elles ont répondu par le conservatisme à une demande de changement. Continuer la lecture