La social-écologie est-elle l’avenir de la gauche ?

Anne Hidalgo, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon sont au moins d’accord sur une chose. Les projets de gauche classiques fondés sur la seule défense des catégories populaires sont désormais insuffisants. Face à l’urgence climatique et aux limites que la nature nous impose, les politiques sociales doivent s’accompagner d’une ambitieuse transformation écologique de notre système productif et de nos modes de vie.

Ce double objectif, social et écologique, se retrouve dans presque tous les discours. Pour défendre sa candidature, Hidalgo prône l’avènement d’une « République sociale et écologique » ; Jadot de son côté souhaite que les politiques publiques soient consacrées « au climat, à la justice sociale, à l’égalité femmes-hommes » ; quant à Mélenchon, il ne propose rien de moins que « l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature » par le biais d’une « planification écologique et démocratique ».

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Qu’implique la décroissance du PIB?

Posons le problème directement.
Faire décroitre le PIB revient à diminuer l’ensemble des revenus monétaires. Ces revenus monétaires correspondent soit aux revenus directs des ménages (revenus du travail et du patrimoine) soit à leurs revenus indirects (prestations sociales en nature ou en espèce, valeur de leur capital financier).

La question à laquelle il faut répondre est donc la suivante:
Si l’on part du principe qu’il n’est pas possible de découpler la croissance du PIB et les atteintes environnementales, alors comment rendre acceptable politiquement et socialement une baisse du PIB, soit une diminution globale des revenus, dans des sociétés dominées par la défiance envers les institutions après 30 ans de néolibéralisme? Continuer la lecture