Austérité : Les leçons de l’histoire 8/8

Huitième et dernier épisode de la série Le glorieux passé de l’austérité
Vers l’épisode 1

L’histoire des politiques d’austérité ne se limite pas aux seuls cas que nous venons d’évoquer. L’austérité est aussi vieille que les politiques publiques. Chaque fois, le même scénario se reproduit. Les tenants de l’austérité prétendent faire le ménage dans le « désordre » des comptes publics mais n’aboutissent généralement qu’à créer des révolutions ou des révoltes démocratiques. Au mieux, ils perpétuent un déséquilibre qui ne se résorbe jamais en appauvrissant considérablement les peuples dont ils ont la charge. Continuer la lecture

1945-1975 : la parenthèse keynésienne des « trente glorieuses » 5/8

Cinquième épisode de la série Le glorieux passé de l’austérité
Vers l’épisode 1

La seconde guerre mondiale et la dévastation qu’elle apporte marque la fin (provisoire) des politiques d’austérité. En Europe occidentale, au Japon et aux États-Unis, c’est la logique keynésienne qui prévaut : la finance est mise sous contrôle, les États mettent en œuvre des politiques sociales ambitieuses et le système monétaire international est entièrement refondé. Cette refondation est le produit d’une large réflexion qui donne lieu, en 1944, aux accords de Bretton Woods, auxquels John Maynard Keynes contribue largement. Continuer la lecture

1925-1926 : Les conséquences économiques de M. Churchill 2/8

Deuxième épisode de la série Le glorieux passé de l’austérité
Vers l’épisode 1

En ce 22 février 1925, Winston Churchill, chancelier de l’échiquier, c’est-à-dire ministre des finances du gouvernement britannique, est pris de doutes. Dans une lettre qu’il adresse à l’un de ses conseillers au ministère il écrit : Continuer la lecture

1918-1925 : Dettes publiques, inflation et dogmatisme monétaire 1/8

Premier épisode de la série Le glorieux passé de l’austérité

Le 28 juin 1919, cinq ans jour pour jour après l’attentat de Sarajevo, les représentants des États vainqueurs de la première guerre mondiale se retrouvent dans la galerie des glaces du château de Versailles pour signer le traité du même nom. La guerre finie, les difficultés commencent. Et en particulier les difficultés économiques. La première question qui se pose est bien sûr celle de la reconstruction. Des pays entiers sont dévastés, des villages rasés, des villes en ruine. Dans une Europe encore très agricole, des milliers de kilomètres carrés de terres arables ont été rendus incultivables par le labourage intensif des obus. Les millions de soldats morts sont autant de main d’œuvre qui manqueront à l’effort de reconstruction. Il va falloir supprimer des centaines de milliers d’emplois dans l’industrie d’armement et reconstruire des pans entiers de l’économie civile. Continuer la lecture