Ambroise Paré, chirurgien emblématique du XVIe siècle

Ambroise Paré est un chirurgien français du XVIe siècle, né en 1509 ou 1510 et mort en 1590. Ce dernier a mis au jour des nouvelles techniques et procédures chirurgicales qui font de lui le « père de la chirurgie moderne ». Autodidacte, il n’est reconnu « docteur en chirurgie » par la faculté de médecine qu’en 1554 avec l’appui du Roi. En effet, ne connaissant ni le latin ni le grec et assumant de n’avoir pas lu Claude Galien, grand médecin de l’Antiquité, Ambroise Paré suscite l’indignation de la faculté de médecine de Paris.

Ambroise Paré, gravure sur bois issue de l’ouvrage Opera Ambrosii Parei regis primarii et parisiensis chirurgi (Cote BUA : fonds ancien de médecine, Rés. A 133)

Ambroise Paré, durant toute sa vie, prit le soin de transmettre son savoir à travers l’écriture de nombreux ouvrages et traités de médecine. Le fonds ancien de la Bibliothèque Universitaire d’Angers conserve l’un d’eux. Ce dernier s’intitule Opera Ambrosii Parei regis primarii et parisiensis chirurgi, en français « Les œuvres d’Ambroise Paré premier chirurgien du roi et parisien » ; il a été publié en 1582. Le présent ouvrage a été traduit en latin pour permettre d’atteindre un public plus large et international, le latin étant par excellence la langue des sciences. La principale singularité de cette œuvre repose sur les illustrations qu’elle contient.

La première partie de l’ouvrage s’attache à décrire l’anatomie humaine ; ces chapitres sont accompagnés de schémas détaillés et légendés, décrivant avec précision les différentes parties du corps humain : de la tête « De capite », de la poitrine « De thorace », des os « De ossibus » et muscles « De musculis ».

Cette gravure sur bois montre une « figura ventris inferioris », le bas-ventre en français.

Nous pouvons aussi observer une représentation amusante du squelette humain, sans doute inspirée de l’ouvrage De humani corporis fabrica de Vésale, publié en 1543. Le squelette est illustré le dos courbé pour permettre une meilleure description des vertèbres :

Ambroise Paré fut aussi l’inventeur d’instruments de chirurgie novateurs, également présentés dans son ouvrage :

La singularité de l’ouvrage repose dans sa seconde partie. Ambroise Paré présente des animaux de toute sorte : « de elephantiasi » éléphants, « de vermibus » vers, etc. Plus intrigant encore, Ambroise Paré expose toutes sortes d’animaux non identifiés et purement imaginaires tels que des dragons, des espèces de poissons inconnues, escargot-crapaud, etc. Toutes sortes de curiosités appelées à capter l’attention du lecteur, et peut-être, à l’effrayer …

Voici une “limace de mer”.

Et un drôle d’animal non identifié …

Un ouvrage étonnant à feuilleter, véritable curiosité des fonds anciens de la BU d’Angers !

Lecture jeunesse et voyages au fil des pays

Avec Mme Mallet, partons à l’aventure ! Marie Mallet est une écrivaine du XIXe siècle dont nous avons conservé peu de traces. Elle a écrit plusieurs livres à destination d’un public jeunesse comme Le Bonhomme Justice (vers 1845) et Les Jeunes voyageurs français (1862) qui sont disponibles en version numérisée sur Gallica. Mais aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler du seul ouvrage de l’autrice que possède la Bibliothèque Universitaire d’Angers : Nouvelles de tous pays.

Il s’agit d’un volume in-18 (de la taille d’un livre contemporain de moyen format) qui contient 187 pages. C’est donc un ouvrage lisible et à la portée de tous ! La technique utilisée pour la reliure est un emboîtage dit cartonnage à la Bradel. Cet ouvrage a appartenu à un enfant de la famille de La Motte-Baracé. Celle-ci est une famille issue de la noblesse. Elle est originaire d’Anjou au château de Senonnes et certains des enfants se sont établis en Touraine dans le château de Coudray Montpensier. Ce livre n’est pas datée mais au vu des costumes des personnages et des mentions « 185… » dans plusieurs nouvelles, il semble avoir été écrit au milieu du XIXe siècle.

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Ecrire pour la jeunesse au XIXe s. : Grandcoeur, un roman de Zénaïde FLEURIOT

Que pouvons-nous trouver dans le fonds ancien de la BU d’Angers ? Des auteurs un peu oubliés tel que Zénaïde FLEURIOT (28 octobre 1829 – 19 décembre 1890), une bretonne, avec une très forte passion de la mer et très chrétienne. Elle a beaucoup écrit tout au long de sa vie et fut publiée chez Hachette dès 1884. Elle collabore notamment avec le Journal des Demoiselles, la Mode illustrée, le Journal de la jeunesse et à la collection Bibliothèque rose. Par ailleurs, elle fut récompensée par l’Académie française pour son ouvrage Aigle et Colombe en 1873. Elle reçut alors le prix Montyon.

Dans le fonds ancien de la BU vous pourrez découvrir son roman, Grandcoeur, paru pour la première fois en 1878. L’édition que vous découvrirez date de 1888 (cote : R 11 938). Il s’agit de la troisième édition de ce roman d’aventure pour enfants, publié chez Hachette, alors un des principaux éditeurs pour la jeunesse, dans la Nouvelle collection pour la jeunesse. Cette collection propose soit des volumes broché (pour 4 francs), soit des volumes reliés en percaline avec des tranches dorés (pour 6 francs), comme c’est le cas de celui que nous avons ici, tous au format in-8.

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