Entre féminisme et écologie, regard sur Monique Minaca, une architecte militante singulière

Plan de la maison des femmes de Montreuil, réalisé par Monique Minaca
Plan de la maison des femmes de Montreuil, réalisé par Monique Minaca

Monique Minaca (1938-2018) réalise très tôt les injustices dont sont victimes les femmes. Contre l’avis de son père, elle s’affranchit du cercle familial pour étudier aux beaux-arts jusqu’à l’obtention de son diplôme d’architecte. Elle y mène sa vie de bohème et prend part à la contestation estudiantine en mai 68. Le fonds d’archives qu’elle laisse derrière elle compte des créations plastiques originales, des affiches peintes au pochoir ainsi que des sérigraphies bien connues de l’iconographie de mai 68.

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Classement du fonds « Ruptures »

Photographie prise par France Chabod le 12 mai 2017
Candice Payet, stagiaire au Centre des archives du féminisme ayant classé le fonds “Ruptures” -Photographie prise par France Chabod le 12 mai 2017

Après trois mois de stage, le fonds documentaire du Réseau féministe « Ruptures » est enfin classé.

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Let Iranian women enter their stadiums !

Manifestation contre l'apartheid sexuel - photographie envoyée par Annie Sugier le 18 mai 2017
Manifestation contre l’apartheid sexuel – photographie envoyée par Annie Sugier le 18 mai 2017

Les 13 et 14 avril derniers, la Ligue du droit international des femmes (LDIF) et la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF), dont certaines archives sont conservées au Centre des archives du féminisme, organisaient des manifestations à Paris contre le sexisme sportif en Iran et en Arabie saoudite. L’iranienne Darya Safai et d’autres militantes se sont rassemblées au pied de la Tour Eiffel autour du  slogan : «  Let Iranian women enter their stadiums ! ».1 La date et le lieu de ces mobilisations ne furent pas choisis au hasard car elles interviennent à Paris, ville candidate aux Jeux Olympiques (JO) de 2024, et un mois avant la Commission d’évaluation du Comité international olympique (CIO). Dans un article paru sur Francetvsport.fr en 2013, la présidente du LDIF, Annie Sugier, dénonce cet apartheid sexuel au même titre que l’apartheid racial d’Afrique du Sud, pays exclu officiellement des JO de 1970 jusqu’à la fin de son régime ségrégationniste au début des années 1990. Vous trouverez dans notre fonds féministe les archives personnelles d’Annie Sugier, ainsi que ses ouvrages dont Femmes voilées aux jeux olympiques publié en 2012 aux éditions Jourdan (cote 3 096817).

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L’humour au féminin, une arme face au sexisme

Bon de commande pour "On les aura!" l'album de Catherine Beaunez

« Où sont les femmes caricaturistes ? ». C’est la question que s’est posée Cécile Gladel dans un article de Radio-Canada.ca en janvier 2015. Au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, la journaliste constate que la part des femmes caricaturistes reste encore peu représentée. Alors, comme le pensait le dramaturge et poète britannique William Congreve en 1695, les femmes n’ont-elles pas d’humour ?

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Dépôt légal du web féministe : un partenariat entre la BnF et la BUA

BnF,  © bertomic
BnF, © bertomic

La BnF est responsable du dépôt légal du web en France depuis 2006, à travers la loi DADVSI. Par ce cadre juridique, elle a pour mission de collecter, conserver et communiquer « les signes, signaux, écrits, images, sons ou messages de toute nature faisant l’objet d’une communication au public par voie électronique ». Elle propose aussi à certaines institutions, par le biais de conventions, de contribuer à l’enrichissement de ce catalogue numérique dans le cadre des collectes ciblées.

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La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, 1962. La ségrégation règne encore aux États-Unis malgré un mouvement grandissant en faveur des droits des Noirs, relégués à des emplois subalternes et victimes d’injustice. Lorsqu’il est question d’un projet de loi visant à rendre obligatoires des toilettes séparées pour les Noirs travaillant dans les maisons des Blancs, une jeune femme blanche s’insurge : et pour cause Skeeter Phelan a été élevée par une bonne noire qu’elle considérait comme une seconde mère. Elle décide alors d’écrire un livre sur la condition sociale des bonnes noires à l’aide de leurs témoignages, sous couvert d’anonymat. Celles-ci lui livrent le racisme et les brimades dont elles sont victimes au quotidien, mais aussi les marques d’affection de leurs employés. Au fil des mois, une amitié se tisse entre Skeeter et les bonnes Minny et Aibileen, deux forces de la nature. Mais ces femmes risquent gros en se confiant ainsi : elles peuvent perdre leur travail et se mettent en danger. Ce livre une fois publié va-t-il tout révolutionner et changer enfin le regard qu’ont les Blancs sur leurs domestiques noirs ?

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L’intégration du SCD d’Angers au réseau Calames : 2

L’arborescence des fonds spécialisés de la BUA a d’abord été implantée dans la base de formation/brouillon de Calames : deux groupes de fonds (Centre des Archives du Féminisme et Fonds littéraires). Le premier groupe se subdivise en Fonds féministes associatifs et en Fonds féministes personnels, le second contient trois composants : Fonds d’auteurs, Fonds de l’Ecole de Rochefort et Fonds associés aux fonds littéraires. Cette arborescence à quatre niveaux reprend en partie celle qui figure sur le site web de la BU d’Angers, dans la rubrique Fonds d’archives, avec quelques différences concernant les fonds littéraires. Dans Calames, les fonds d’auteurs précèdent les fonds de Poètes de l’Ecole de Rochefort et les fonds associés, amenés à s’accroître, constituent un dernier sous-groupe indépendant. Entre chaque fonds, des numéros d’ordre ont été laissés vacants pour permettre l’insertion de futurs fonds. A partir de cette organisation intellectuelle, les deux catalogueuses ont pu commencer à travailler dans la base de formation pour tester l’outil.

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L’intégration du SCD d’Angers au réseau Calames : 3

Le catalogage dans Calames avance à un rythme régulier, malgré le premiers tâtonnements et des dysfonctionnements techniques réguliers.

Les catalogueuses rencontrent fréquemment des problèmes d’enregistrement de leur travail, provenant sans doute davantage des programmes Microsoft / Windows que de l’outil Calames en tant que tel. Ces problèmes résultent peut-être des versions d’Internet Explorer qui ne sont pas à jour. Les bibliothécaires doivent régulièrement fermer le navigateur Internet Explorer et rouvrir leur session Calames (avec login et mot de passse) lorsque l’enregistrement ne s’effectue pas correctement.
Des liens sont faits vers des notices d’autorité dans le SUDOC, mais la création de notices d’autorité en passant par l’application IdRef n’a rien de simple ni d’intuitif.

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L’intégration du SCD d’Angers au réseau Calames : 1

Depuis la fin des années 1990, la BUA mène une politique originale et ambitieuse en matière de développement de fonds spécialisés littéraires, mais également socio-historiques avec les fonds féministes depuis la création du CAF en 2000.
Composés de documents originaux (correspondance, manuscrits, partitions, photographies, documentation primaire,…) ces fonds spécialisés sont inventoriés et classés en partenariat avec la filière Archives et Bibliothèques de l’Université d’Angers.
Pour donner plus de visibilité à cette soixantaine de fonds dont l’attractivité nationale voire internationale est déjà grande, le SCD d’Angers a souhaité les faire apparaître dans une base de signalement nationale.

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Trois DVD pour trois destins

Ces trois femmes peintres surent braver les préjugés sexistes de leur temps pour s’adonner à leur passion créatrice et laisser une oeuvre puissante et intemporelle à la postérité.
La première, Artemisia Gentileschi (1593 – 1654), est considérée comme l’un des premiers peintres baroques. Le film d’Agnès Merlet choisit de raconter une période charnière de la vie de cette artiste, alors âgée de dix-sept ans et qui a sans doute appris la peinture dans l’atelier de son père, le peintre Orazio Gentileschi. L’enseignement des Beaux-Arts étant interdit aux femmes, elle suivit des cours de dessin à domicile avec le peintre Agostino Tassi qui la séduisit et la viola. Le père découvrit et dénonça ce viol devant le tribunal papal. Pour Artemisia le procès se revéla humiliant et une torture physique – on vérifia sa virginité et on lui enserra les doigts avec des cordes jusqu’au sang – . Après cette épreuve, elle eut le courage de quitter la maison de son père et prit résolument sa carrière artistique en main.
 Si vous ne pouvez découvrir la peinture d’Artemisia actuellement exposée pour la première fois en France au musée Maillol, lisez le catalogue d’exposition ou l’ouvrage d’Alexandra Lapierre, Artemisia : un duel pour l’immortalité.

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