Les Monologues du vagin

La journée internationale des femmes est utile, contrairement aux idées reçues selon lesquelles on ne s’intéresse aux femmes que ce jour-là afin de mieux les ignorer pendant les 364 jours suivants. En fait, sans cette journée reconnue officiellement par les Nations unies en 1977 et en France en 1982, on oublierait bel et bien toute l’année les discriminations faites aux femmes. La pérennité de cette célébration – qui a fêté ses cent ans en 2010 – prouve assez son utilité.

La journée internationale des femmes remonte aux luttes ouvrières et aux manifestations féministes réclamant le droit de vote féminin, qui agitèrent l’Europe et l’Amérique du Nord au début du XXe siècle. C’est Clara Zetkin, représentante du Parti socialiste d’Allemagne, qui en proposa l’idée en 1910, et cette idée fut reprise au congrès de la IIe Internationale socialiste l’année suivante. Depuis lors, le 8 mars est l’occasion de dresser un bilan de la situation des femmes dans le monde, d’organiser des manifestations, des colloques, des réunions, des expositions et d’exprimer des revendications, bref, de solidariser les femmes et les hommes féministes.

Le Centre des congrès d’Angers a célébré à sa façon la journée internationale des femmes par la représentation des Monologues du vagin, le 19 mars 2010. Cette pièce de théâtre de l’américaine féministe Eve Ensler, se base sur le témoignage de plus de cent femmes qui évoquent leur vagin. Par la parole libérée, le vagin, mot tabou, symbole de plaisir et de fertilité, souvent objet de contrôle par des hommes, ne provoque plus l’angoisse, la gêne, le mépris et la honte, mais retrouve toute sa dignité.

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