Les 13 et 14 avril derniers, la Ligue du droit international des femmes (LDIF) et la Coordination française pour le lobby européen des femmes (CLEF), dont certaines archives sont conservées au Centre des archives du féminisme, organisaient des manifestations à Paris contre le sexisme sportif en Iran et en Arabie saoudite. L’iranienne Darya Safai et d’autres militantes se sont rassemblées au pied de la Tour Eiffel autour du slogan : « Let Iranian women enter their stadiums ! ».1 La date et le lieu de ces mobilisations ne furent pas choisis au hasard car elles interviennent à Paris, ville candidate aux Jeux Olympiques (JO) de 2024, et un mois avant la Commission d’évaluation du Comité international olympique (CIO). Dans un article paru sur Francetvsport.fr en 2013, la présidente du LDIF, Annie Sugier, dénonce cet apartheid sexuel au même titre que l’apartheid racial d’Afrique du Sud, pays exclu officiellement des JO de 1970 jusqu’à la fin de son régime ségrégationniste au début des années 1990. Vous trouverez dans notre fonds féministe les archives personnelles d’Annie Sugier, ainsi que ses ouvrages dont Femmes voilées aux jeux olympiques publié en 2012 aux éditions Jourdan (cote 3 096817).
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D’égal à égales
Evénement inédit à Angers, “D’égal à égales” a consacré deux journées à la défense de l’IVG, du féminisme, de l’antisexisme et à la lutte contre l’homophobie, les 18 et 19 novembre 2011.
Un collectif regroupant 14 organisations angevines, telles le planning familial 49 ou Quazar, était à son initiative, en partant du constat que les droits des femmes sont menacés ou reculent.
Les Chiennes de garde à la BU d’Angers
L’association des Chiennes de garde s’insurge contre le fait que la loi française tolère les injures sexistes alors qu’elle réprime sévèrement – à juste titre – les injures racistes depuis la loi du 1er juillet 1972. Elle s’indigne que l’on puisse impunément traiter une femme – de préférence connue – de “pute”, “salope”, “pétasse”, “grognasse”, pouffiasse”, “blondasse”, “bombasse” (ça rime), “boudin”, “thon”, et autres “gracieusetés”. ” Parmi les mille milliards d’e-mails qui s’échangent chaque année à travers le monde, se trouve un bon contingent de plaisanteries sur les brunes, les blondes, les femmes tout court. Comme il est désormais interdit d’insulter les Noirs, les Arabes ou les Juifs, on se rabat sur les femmes, dernier terrain du mépris autorisé.” lit-on dans Métro, boulot, machos : Enquête sur les insultes sexistes au travail.
C’est pourquoi les Chiennes de garde montent au créneau systématiquement pour défendre les femmes publiques insultées du seul fait qu’elles sont femmes. Leur première présidente, Florence Montreynaud, fondatrice de l’association en mars 1999, a elle-même choisi le nom de “Chiennes de garde”. Isabelle Alonso lui a succédé de 2000 à 2003.
Les archives de l’association, données à l’université d’Angers, sont désormais classées. Consultables au sein de la BU d’Angers, au Centre des Archives du Féminisme, elles rendent compte des nombreuses actions menées, comme la défense de Laure Adler ou de Martine Aubry qui ont été victimes d’injures sexistes en 1999 et 2000. Ce fonds contient de nombreuses affiches et des photos très amusantes.
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