Si l’Université d’Angers est connue pour abriter le Centre des Archives du Féminisme, il est bon de rappeler que les femmes sont également représentées au sein des fonds littéraires conservés par cet établissement. C’est le cas de Francine Caron, écrivaine, traductrice et universitaire française, qui marque la constitution de son fonds littéraire par un premier dépôt en février 1999.
Poétesse majeure de la littérature française contemporaine, née en 1945, elle entretient des relations poétiques avec les auteurs influents, et particulièrement avec l’Ecole de Rochefort.
Elle signe une soixantaine de recueils, dont certains seront traduits dans plusieurs langues. Sa poésie est également présente dans des anthologies importantes et a obtenu de nombreux prix. Pour cette artiste, la poésie doit s’énoncer et se partager, raison pour laquelle elle se livre régulièrement à des lectures publiques de textes poétiques.
Le don qu’elle fait à la bibliothèque universitaire d’Angers le 11 septembre 2008 est désormais catalogué, et n’attend que votre visite ! Comportant quasi exclusivement des recueils de poésie datant des années 1960 à la fin des années 1980 (bien que certaines pièces puissent sortir de ce cadre chronologique), il donnera à toute personne intéressée par ce sujet un aperçu de grande qualité de la production poétique francophone.
Il est possible d’y trouver d’anciennes collections, voire des numéros de revues entièrement dédiées à la poésie, ainsi que de très nombreux ouvrages comportant une dédicace (telle l’image jointe) ou appartenant à des éditions rares numérotées. Plusieurs ouvrages sont même édités par les auteurs (autoédition) qui adressent régulièrement leurs textes à Francine Caron, montrant ainsi son influence sur le monde de la poésie française.
Une partie importante de ces recueils n’est possédée actuellement que par la bibliothèque universitaire d’Angers et vient d’être signalée dans le Sudoc (catalogue collectif français des bibliothèques et centres de documentation de l’enseignement supérieur et de la recherche). Enfin, les notes manuscrites ajoutées par Francine Caron, qui avait l’habitude de commenter ses lectures, peuvent donner une nouvelle vision sur la poésie contemporaine, ce qui intéressera aussi bien les chercheur(euse)s que les étudiant(e)s et les amateurs de textes poétiques.
Le 15 décembre 2016, Marine L’Hostis-Miroux