Les Statistiques du Ministère de la Justice (section justice pénale, p. 111) sont sans ambiguité, comme le développe Robert Cario dans son livre : les femmes résistent au crime du fait de leur « socialisation qui favorise l’émergence d’une personnalité orientée vers la sociabilité, l’altruisme, la douceur. »
Pour autant le sujet fait l’objet de nombreux ouvrages de recherche et oeuvres de fiction que vous pouvez trouver à la Bu.
Des films et des livres (Femmes et criminelles… une histoire sanglante des faits divers) relatent les faits divers les plus célèbres et mettent en scène les soeurs Papin ou encore Aileen Carol Wuornos.
Des criminelles au village, d’Annick Tillier évoque l’infanticide en Bretagne au XIXème siècle, et Impossibles victimes, impossibles coupables éclaire l’ambivalence de la justice à l’égard des femmes au XIXème et XXème.
D’autres ouvrages ont une approche sociologique et envisagent par exemple la violence des femmes au regard de la guerre des sexes comme celui dirigé par Cécile Dauphin et Arlette Farge : De la violence et des femmes. Colette Parent, professeur agrégée au département de criminologie de l’Université d’Ottawa, s’est intéressée, elle, aux contributions théoriques féministes à la criminologie dans Féminisme et criminologie.
La criminologie est également au centre de la journée d’études « les femmes criminelles » coorganisée par le centre Jean Bodin et l’ENM, qui se tiendra le 10 décembre à l’UFR de droit et posera la question de la spécificité féminine de la criminalité et de la sanction.
Enfin, en décembre 2009, vous avez pu découvrir dans le Hall de la Maison des Sciences Humaines l’exposition itinérante ” Eternelles coupables : les femmes criminelles de l’Antiquité à nos jours ” et consulter bien sûr l’ouvrage à la BU.
Sylvie Gelineau