Julien Gracq photographe

311 dispositives prises par Julien Gracq lors de ses voyages de 1960 à 1976 ont été numérisées par la BU d’Angers. Ces photos ont été achetées aux enchères publiques à Nantes le 12 novembre 2008. Avec l’aide de deux chercheurs, nous en avons sélectionné 55 qui sont désormais mises en ligne dans le Catalogue en Ligne des Archives et des Manuscrits de l’Enseignement Supérieur (Calames) :
Calames

Que révèlent ces images sur Gracq photographe ? C’est l’oeil du géographe et du géomorphologue qui transparaît dans ces photos. Louis Poirier, alias Julien Gracq, n’était-il pas agrégé d’histoire-géographie ? Comme dans ses écrits, l’un de ses thèmes de prédilection est la route, qu’il photographie sous toutes les coutures, à l’infini et dans tous les pays visités. Il semble avoir été fasciné par l’Espagne, l’un des pays où il a été le plus traduit et celui où il a obtenu le plus de succès littéraire (hormis la France). Il se révèle être un aficionado de la corrida, en Espagne et en France (Bayonne). Il s’adonne même à la photographie panoramique : la juxtaposition de deux photos reconstitue intégralement l’espace circulaire de l’arène. Il aime autant les châteaux en Espagne et les châteaux cathares que les buildings de Manhattan ou de Madison, les balcons, les allées, les lignes, les axes, les perspectives.

Pour paraphraser le blog de Pierre Assouline, ces photographies révèlent “le goût de Gracq jamais démenti pour la géographie physique des paysages qui le conduira à composer une véritable géologie des types humains”.

Si vous reconnaissez certaines villes ou sites représentés, n’hésitez pas à nous contacter (via Calames) pour que nous complétions les légendes de ces images typiquement gracquiennes.

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