De la vertu d’écrire sur son stage un an (et des poussières) plus tard

[Billet rédigé par Elise L., conservatrice stagiaire DCB30 en 2021 – désormais conservatrice à l’université Sorbonne Nouvelle]

De la fin août jusqu’à la mi-décembre 2021, j’effectuai le traditionnel stage professionnel de quatre mois en tant que conservatrice-stagiaire à l’Enssib (promotion DCB 30). Mon choix s’était porté sur la bibliothèque universitaire d’Angers pour de multiples raisons (toutes, évidemment, meilleures les unes que les autres). Plus d’un an un peu tassé après la fin de ce stage, il est intéressant de se remémorer dans le détail cette expérience riche dont le souvenir a eu tendance à perdre un peu en épaisseur après ma prise de poste, le vortex des tâches quotidiennes durant cette première année en poste ayant tendance à aspirer énergie et hauteur de vue. Me replonger dans ce stage est donc un excellent moyen de prendre du recul, d’actualiser des apprentissages et d’interroger mes pratiques actuelles. Je ne reviendrai pas ici sur l’intégralité de mes expériences durant ce stage. Il s’agit plutôt, en revenant sur le cœur du sujet qui m’a occupé pendant quatre mois, d’éclairer ce que j’en retiens dans mon poste actuel.

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Du bon usage des statistiques Affluences : dimanche, mais pas que

BU Saint Serge | Dityvon, mai 68En 2016, nous nous préparions à lancer une expérimentation de 3 ans pour ouvrir la BU de centre ville (Droit, sciences éco, gestion, Santé) le dimanche. J’en avais parlé dans le billet “Bibliothèques ouvertes : 2016-    ”  qui racontait le [long et raide] chemin parcouru pour en arriver là.

Le CT et le CHSCT suivent de près cette expérimentation et la Direction du pilotage et de l’évaluation (DPE) de l’université d’Angers (grâces lui soient rendues, notamment à Aurelia T., qui fait parler les tableaux Excel comme je ne saurais le faire) produit pour ces instances et la bibliothèque universitaire une synthèse quantitative remarquable sur la base des données horaires du portail Affluences. Continuer la lecture

KiKoiOù : un dispositif d’enquête sur les usages des fréquentants

Cet article a été rédigé par Elodie Cuissard, stagiaire DCB à la BU d’Angers au printemps 2017. Elle est désormais en poste au SCD de l’Université de Haute Alsace comme chargée des services à la recherche.

En tant que stagiaire DCB à la BU d’Angers, ma feuille de route portait d’une façon générale sur l’UX. Par ailleurs, la BUA souhaitait reprendre une enquête menée en 2014 et qui visait à cerner le profil du public installé dans les espaces de la BU à un instant T. Ma principale mission lors de mon stage a donc été de retravailler le principe de l’enquête de 2014 et de l’augmenter pour en faire une étude sur les comportements des usagers. J’évoquerai dans ce billet la mise en place du dispositif et ce que nous avons pu tirer de cette enquête. Continuer la lecture

1 an de prêt illimité : un premier bilan

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La théorie de la brouette invalidée

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Je posais la question dans un article en septembre 2015 consacré au lancement du prêt illimité à la BUA : vaguelette ou tsunami ? L’introduction du prêt illimité va-t-elle faire exploser le nombre de prêts ? Va-t-on voir débarquer des utilisateurs munis de brouettes pour charger plus de livres ? Les rayons seront-ils vidés de leurs collections ? Et les collègues submergés par le rangement ? Non, non, non et non, voici les réponses aux 4 questions qui précèdent.


Comparer d’accord, mais comparer quoi ?

Chargé des indicateurs et du pilotage à la BUA, j’ai commencé assez tôt à m’interroger sur les indicateurs susceptibles de nous permettre d’observer l’évolution du dispositif. Et il m’est rapidement apparu que la modification des conditions de prêt vidait de son sens la comparaison brut du nombre de prêts d’une année sur l’autre, la durée autorisée étant passée de 28 jours à 90 jours.
J’imaginais mathématiquement une baisse du nombre de  « transactions » : j’ai le document pour plus longtemps, je n’ai pas besoin de le réemprunter ou de prolonger le prêt. En faisant cela, je fantasmais un usage, ou plutôt un besoin : avoir les livres plus longtemps.
Mais alors que faire ? Comment observer « scientifiquement » les effets produits par l’introduction du prêt illimité ? Continuer la lecture

On a osé : la fête dans la BU

De Dewey à Guetta, il n’y a qu’un pas

Comment en sommes-nous arrivés là ? A l’origine, l’enquête Libqual 2014, la volonté de mobiliser le plus largement possible la communauté des étudiants et seulement des étudiants, l’envie d’offrir des moments partagés plus que des objets : l’idée d’un lot collectif a donc émergé. Quoi de mieux qu’une soirée pour déclencher un effet de groupe ? Notre proposition a rencontré l’adhésion des étudiants qui, après un moment d’incrédulité, ont joué à plein le rôle de relais : présentation spontanée de l’enquête en amphi, diffusion du lien vers le questionnaire sur les pages Facebook des BDE et bouche à oreille.

Un petit bémol : pour attribuer le lot “fête dans la BU”, nous nous sommes basés sur la proportion de questionnaires valides rattachés à une année et une discipline. Nous avions donné comme consigne de remplir le questionnaire une seule fois, en indiquant une adresse mail institutionnelle, tout en sachant qu’il nous serait impossible de contrôler ce point.

Organisateur de soirée, un dur métier ?

Nous avions largement sous estimé le temps de travail à consacrer à cet événement, notamment sur tout le volet validation sécurité et politique.
Nous avons découvert les joies du “changement de destination” d’un bâtiment : les plans de l’espace, l’évacuation, le relais SSI sur le son et la lumière ainsi que tous les branchements des équipements électriques doivent être validés au préalable par une commission municipale de sécurité. Nous avons été un peu justes avec la date du 12 février choisie début janvier.
Sur le plan politique, l’adhésion pleine et entière de la direction de la BU est nécessaire mais n’est pas suffisante : une validation officielle de la présidence est indispensable, ainsi que celle de la direction générale des services. Un document officiel de cadrage a été présenté de vive voix au président de l’université, qui a posé deux conditions : pas d’alcool, et pas de publicité préalable.

Les bibliothécaires ne sont pas des organisateurs de soirée (ça se saurait). La corporation des étudiants en médecine d’Angers (COMA) l’est. C’est pourquoi la co-organisation de la soirée nous est rapidement apparue comme une évidence. Animés d’une envie commune de réussir la fête, nous avons pu collaborer en bonne intelligence, et malgré la réputation nocturne sulfureuse des étudiants en médecine, en pleine confiance mutuelle. Continuer la lecture

Vos résultats d’analyse (Libqual) sont disponibles

Voici les résultats du prélèvement  de 6002 cellules valides, réalisé sur le patient BUA en novembre 2014 par l’équipe du professeur Libqual.

1/ Protocole

Choix de la version Lite du questionnaire : moins long à remplir, plus facile à “vendre”, le biais statistique est évité grâce à un grand nombre de réponses.

Choix du mois de novembre pour réaliser le prélèvement : les étudiants ne sont pas encore partis en stage, les répondants ont accès aux résultats au printemps (ce qui n’est pas le cas lorsque le prélèvement est réalisée en avril, à moins de traiter les résultats en 3 semaines…)

Très large mobilisation d’adjuvants (tout le personnel s’est senti concerné par le prélèvement)

Les 6002 cellules prélevées sont exclusivement des étudiants de l’université d’Angers. Continuer la lecture