Sobriété et attractivité : la BU Belle Beille en transition(s)

Ce billet reprend les éléments présentés lors de la journée d’étude du congrès de l’ADBU de Dijon le 10 octobre 2024. Invité à parler avec Stéphane Amiard (Vice Président Patrimoine immobilier de l’Université d’Angers) des enjeux de transition(s) du campus démonstrateur de Belle Beille, j’en ai profité pour brosser ce qui, selon moi, constitue quelques enjeux majeurs des années à venir pour nos bibliothèques universitaires.

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Ma BU se fait une beauté

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Cette illustration n’est en rien une référence à la regrettable phrase prononcée par un ancien président de la République lors d’un déplacement à Argenteuil en 2005. Elle vous présente le meilleur ami des bibliothécaires de la BU d’Angers, affectueusement appelé Pollux, qui s’illustre chaque été (et aussi ponctuellement dans l’année universitaire) en entretenant sols, coussins, tissus, assises, bref, tout ce qui vieillit et se tache. Le neuf ne dure pas, c’est un fait.

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Prototype d’aménagement “comme à la maison” à la BU d’Angers

Cet article a été rédigé par Roman Spilotros, stagiaire DCB26 à la BU d’Angers de septembre à décembre 2017.

Présentation du projet

Les deux groupes de travail que j’ai animés ont été chargés de prototyper pour chaque site un espace confortable où les étudiants pourraient se sentir comme chez eux. L’enjeu majeur de ce projet était d’anticiper les usages de ces espaces et, une fois que ceux-ci seraient mis en place, de voir comment les usagers se les approprieraient.

A Saint-Serge, le groupe de volontaires comptait Sonia C., Céline C., Nicole H. et Pascale L.
A Belle-Beille, le groupe comportait Florent C., Katia F., Valérie F., Nolwenn G. et Véronique T. Continuer la lecture

Un stage DCB sketchnoté à la BU d’Angers

Elodie Cuissard a effectué son stage de DCB à la BU d’Angers en février-mars-avril 2017. Voici le bilan qu’elle a pu tirer de cette expérience, quelques jours après son départ :

“Mon stage de DCB à la BUA vient de se terminer. Si on caricature les choses, on peut dire que j’ai choisi cette destination de stage parce que deux conservateurs de la BUA nous ont fait écrire sur des post-it (et des feuilles veleda électrostatiques!) pendant une journée de cours à l’Enssib. D’ailleurs mes camarades n’ont pas manqué de me taquiner régulièrement avec les post-it, depuis leurs établissement de stage respectifs. Alors oui, bien sûr, il y a eu de l’UX, du design thinking, des post-it, des feutres effaçables et des gommettes. Mais aussi du service public, des réunions de direction, des réunions de service, la mise en place d’un protocole d’enquête, des tableaux croisés dynamiques, de la com interne, de la com externe, de l’observation, de la formation, des tests d’utilisabilité et beaucoup beaucoup d’échanges – avec la direction comme avec les agents – sur les bibliothèques, leur public, l’évolution des pratiques, le rôle de manager, le vivre et travailler ensemble… Ces trois mois ont été très riches, notamment grâce à l’accompagnement de Frédéric et Nathalie, qui ont su trouver le juste équilibre entre encadrement et autonomie, mais aussi grâce à tous ceux avec qui j’ai partagé du temps.
S’il fallait résumer ce stage en un mot, ce serait « empowerment » : j’ai appris sur le travail, sur le contexte, mais aussi beaucoup sur moi. Je ramène d’Angers, en vue de ma prise de poste, une caisse à outils dans laquelle piocher et un baluchon plein d’envies professionnelles. Et aussi un carnet de sketchnote dans lequel j’ai immortalisé, semaine après semaine, les temps forts de ma vie de stagiaire.”

Elodie Cuissard a tenu un journal de bord pendant les 3 mois de son stage, sous la forme d’un sketchnote hebdomadaire que nous vous proposons ici de découvrir en intégralité. Continuer la lecture

KiKoiOù : un dispositif d’enquête sur les usages des fréquentants

Cet article a été rédigé par Elodie Cuissard, stagiaire DCB à la BU d’Angers au printemps 2017. Elle est désormais en poste au SCD de l’Université de Haute Alsace comme chargée des services à la recherche.

En tant que stagiaire DCB à la BU d’Angers, ma feuille de route portait d’une façon générale sur l’UX. Par ailleurs, la BUA souhaitait reprendre une enquête menée en 2014 et qui visait à cerner le profil du public installé dans les espaces de la BU à un instant T. Ma principale mission lors de mon stage a donc été de retravailler le principe de l’enquête de 2014 et de l’augmenter pour en faire une étude sur les comportements des usagers. J’évoquerai dans ce billet la mise en place du dispositif et ce que nous avons pu tirer de cette enquête. Continuer la lecture

Hier, aujourd’hui, demain : le site web BUA

En avril 2016, la bibliothèque universitaire d’Angers a procédé à la migration de son site internet, passé de Drupal 6 à Drupal 7. En 2014-2015, le projet ne prévoyait qu’une migration, sans questionnement du site, de son organisation ni de ses contenus.
Démarche Ux et découverte des tests d’utilisabilité aidant, l’année 2015 nous a amené à reconsidérer ce projet et à l’envisager sous un jour bien différent :
– la migration n’est qu’une étape dans un processus continu et régulier d’évolution et d’amélioration de notre site web : migrer ne signifie pas avoir un site figé pour 5 ans.
– l’accumulation de contenus n’est pas son objectif principal.
– l’expérimentation devient la règle : essayer, corriger, réessayer… Les tests d’utilisabilité sont le meilleur moyen de connaitre les usages de notre site et de le faire évoluer pour qu’il corresponde aux besoins des utilisateurs.
– le site web BUA a plusieurs fonctions (portillon d’accès aux ressources électroniques, interface de recherche catalogue, vitrine pour nos services sur place et à distance) et une cible unique, la communauté universitaire de l’UA : la stratégie d’évolution du site doit coller à ces éléments.
A travers ce billet, nous vous proposons de suivre l’évolution du site internet de la BU d’Angers, sous la forme d’un avant/après centré sur les choix qui ont motivé nos décisions, mais aussi sur des données statistiques d’usage du site, qui permettent de mesurer la portée des changements opérés. Continuer la lecture

Gérer l’affluence en BU : horodateurs, carton orange & Cie

Nombreuses sont les bibliothèques universitaires confrontées à la saturation de leurs espaces de travail. Si l’application Affluences permet de renseigner les utilisateurs sur la disponibilité des places de travail dans les BU, elle ne constitue pas à elle seule un dispositif de régulation, et encore moins un moyen de lutter contre le phénomène de réservation de places [je viens à la BU, je dépose mes affaires, je vais en cours, je reviens travailler à la BU, je vais manger en laissant mes affaires, je reviens à la BU…].

Naissance et mort des horodateurs
Confrontée au problème, la BU d’Angers avait mis en place, début 2015, des horodateurs pour tenter de régler/atténuer le phénomène de réservation de places de travail. Voir sur le sujet le billet rédigé par Katrina Kalda, alors conservatrice stagiaire à la BUA. En fonction en 2015 (avril-mai et novembre-décembre), le dispositif a été repensé début 2016, et les horodateurs abandonnés : nous avons observé un détournement de cet outil, initialement conçu pour empêcher la réservation de places dans la BU, qui avait fini par devenir le meilleur moyen de réserver une place de travail, sans faire beaucoup d’efforts. Il suffisait de demander à un voisin de table de régler l’horodateur en cas de passage des bibliothécaires pour déjouer les rondes de vérification. Assez lourd à gérer, le dispositif a provoqué un essoufflement de l’équipe, peu encline à “relever les parcmètres” sur une durée supérieure à cinq semaines consécutives, et assez sensible aux critiques de certains utilisateurs, mécontents de voir leurs habitudes personnelles contrariées pour le bien commun. Continuer la lecture

Des tests d’utilisabilité pour mieux manager

Les tests d’utilisabilité se situent dans la sphère des projets Ux ou encore de design de l’expérience utilisateur. Ils ont la particularité de se situer dans une zone à très fort enjeu, celle des points de contact entre services offerts par la bibliothèque (A) et utilisateurs (B).

Capture Qu’est-ce qu’un test d’utilisabilité ? C’est une méthode qui permet d’évaluer un produit/outil en le faisant tester par des utilisateurs, au moyen de scénarios préalablement construits. Les tests d’utilisabilité permettent d’observer directement un utilisateur en train de se servir d’un produit/outil et d’identifier concrètement les difficultés qu’il rencontre. A la BU d’Angers, nous avons déjà mené 4 tests, principalement sur le site internet et le catalogue de la BU. Ils ont tous donné des résultats saisissants et été source d’étonnement professionnel et d’échanges nourris entre bibliothécaires et utilisateurs.

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1 an de prêt illimité : un premier bilan

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La théorie de la brouette invalidée

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Je posais la question dans un article en septembre 2015 consacré au lancement du prêt illimité à la BUA : vaguelette ou tsunami ? L’introduction du prêt illimité va-t-elle faire exploser le nombre de prêts ? Va-t-on voir débarquer des utilisateurs munis de brouettes pour charger plus de livres ? Les rayons seront-ils vidés de leurs collections ? Et les collègues submergés par le rangement ? Non, non, non et non, voici les réponses aux 4 questions qui précèdent.


Comparer d’accord, mais comparer quoi ?

Chargé des indicateurs et du pilotage à la BUA, j’ai commencé assez tôt à m’interroger sur les indicateurs susceptibles de nous permettre d’observer l’évolution du dispositif. Et il m’est rapidement apparu que la modification des conditions de prêt vidait de son sens la comparaison brut du nombre de prêts d’une année sur l’autre, la durée autorisée étant passée de 28 jours à 90 jours.
J’imaginais mathématiquement une baisse du nombre de  « transactions » : j’ai le document pour plus longtemps, je n’ai pas besoin de le réemprunter ou de prolonger le prêt. En faisant cela, je fantasmais un usage, ou plutôt un besoin : avoir les livres plus longtemps.
Mais alors que faire ? Comment observer « scientifiquement » les effets produits par l’introduction du prêt illimité ? Continuer la lecture

BU Angers | Forfait illimité

illimiteC’était dans les tuyaux depuis quelques mois : à partir du 1er septembre, les étudiants, enseignants et personnels de l’université d’Angers vont bénéficier du prêt illimité de livres.
Un groupe de travail était chargé de dépoussiérer les conditions d’emprunt, qui dataient du début des années 2000 et proposaient, comme dans d’autres BU d’ailleurs, une gradation des droits de prêt selon les galons acquis : licence 5 livres, master 10 livres, doctorants et enseignants 15 livres.

Le choc de simplification (hum)

La consigne était double : augmenter et simplifier.
Augmenter parce que :
– nous n’achetons pas pour 300 000 euros de livres par an pour le plaisir de les garder au chaud sur nos étagères
– limiter pour limiter n’est ni utile, ni utilisable, ni désirable pour l’usager

Simplifier parce que :
– plus on distingue de catégories de lecteurs, de supports, de bibliothèques, de localisations, de périodes… et j’en passe, moins l’offre de service est lisible pour l’utilisateur

Le résultat :
– nous sommes passés de 6 catégories de lecteurs à 2
– nous avons harmonisé la durée de prêt pour tous les supports hors livres (3 semaines), le nombre de documents empruntables hors livres (5 DVD, 5 BD, 5 revues)
– nous avons fait le choix de tenter l’illimité en nombre pour les livres, pour la communauté universitaire (les extérieurs n’en bénéficient pas). Continuer la lecture