Se repérer dans la signalétique (former à la signalétique en bibliothèque, épisode 3)

(L’épisode 1 est ici, le 2 ).

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L’objectif de l’audit de contenu est de dresser la liste exhaustive des éléments de signalétique propres à un espace recevant du public. Une première étape, centrale, consiste à supprimer les éléments de signalétique superfétatoires en améliorant les services ou en supprimant les dysfonctionnements qui y sont liés. Comme souvent, moins, c’est mieux.

Les éléments collectés dans l’audit ont une deuxième utilité. Ils vont servir de base, dans un second temps, à un exercice de classification. Autrement dit, et là encore sans porter de jugement sur les éléments de signalétique, l’objectif est classer la signalétique et d’utiliser avec les collègues un vocabulaire commun. Une rapide analyse de la littérature montre qu’il n’y a pas de normes en la matière : ma typologie est un mixte de différentes catégories piochées çà et là. Peu importe en fait : le tout est d’être clair et de se faire comprendre des différents acteurs (bibliothécaires, graphiste, imprimeur…). Un point important : il n’y a pas à mon avis de signalétique propre aux bibliothèques.

  • Identifier : signalétique permettant de repérer précisément un lieu ou un service. Elle répond aux questions “où suis-je ?” ou “qu’est-ce que c’est ?”. Cela va du nom de la bibliothèque sur le fronton du bâtiment à “Bureau d’accueil”, en passant par “Prêt entre bibliothèques”.
  • Informer : toute information visuelle donnant une information factuelle (“bureau fermé”, horaires d’ouverture…), ou annonçant un événement…
  • Orienter : plan & carte… “Vous êtes ici”.
  • Former : signalétique guidant les usagers dans leur utilisation de la bibliothèque. On retrouve ce type de signalétique dans les guides d’utilisation des photocopieurs.
  • Réguler : signalétique exprimant une règle, une obligation ou s’efforçant d’influencer les comportements.
  • Mouvement : signalétique directionnelle : qui vise à aider les usagers à aller d’un point A à un point B. L’exemple courant est celui d’un lieu associé à une flèche. Signalétique topographique : signalétique indiquant un lieu, service… à l’endroit même où il se trouve.
  • Temporalité : signalétique pérenne, signalétique provisoire (“Hors service”).
  • Frontières : signalétique intérieure, signalétique extérieure (l’échelle n’est plus la même et il faut tenir compte de l’environnement)
  • Hors cadre : signalétique spontanée (affiche manuscrite “En panne”), signalétique sauvage (affichage syndical ou politique, soirée mousse au Beautiful dream…)
  • Bibliothèques : la seule spécificité que j’identifie et celle de la présence d’une masse considérable de documents rassemblés au même endroit. A l’échelle d’un supermarché, c’est comme si chaque produit était unique et avait sa propre étiquette – l’enfer.

Il y aurait sans aucun doute à y redire, corriger, ajouter, mais ma petite expérience m’a convaincu que cela suffisait à couvrir la plupart des choses – d’autant que ces catégories peuvent être croisées – identifier et provisoire par exemple.