Je ne sais pas vous mais moi et le droit, cela fait deux : le domaine juridique ne m’attire pas le moins du monde, je n’y comprends pas grand chose (sans doute parce que tout y est toujours très subtil et que la subtilité n’est pas forcément ma tasse de thé) et j’ai un peu de mal avec ce côté hyper-précis du droit que je soupçonne d’être largement incompatible avec ma fuzzy touch.
Et alors, allez-vous me dire ? J’y viens.
Je suis issu de la promotion DCB15 de l’ENSSIB et dans cette promotion, il y avait (entre autres zozos) un certain Calimaq, qui tient THE blog sur des questions de droit dont la très grande majorité touche directement ou indirectement les bibliothèques (son dernier billet — croyez-moi, vous ne pouvez vous dispenser de sa lecture — est un modèle du genre ; et c’est l’illustration parfaite de ce dont il est question ici).
Pour tout vous dire, j’ai le sentiment que dans de nombreux cas, nous (les bibliothèques) faisons un peu n’importe quoi sur le point du droit et de son application (par exemple, je pense que nous avons tendance à poser des © dans tous les sens sans être toujours bien au carré et/ou sans nous rendre compte des conséquences — autour du domaine public, par exemple — et/ou sans nous rendre compte que nous faisons tout simplement quelque chose de limite-limite ou d’absurde ou d’inutile).
Ainsi, quand je lis ce genre de choses, je prends conscience, à la fois, de mon ignorance crasse en ce domaine ; et en même temps, du besoin criant de spécialistes non-SHS* que les bibliothèques ont autour de ces questions en un moment où justement, le droit (entre autres), au moins dans sa partie qui nous concerne, est quand même un peu en train de bouger (oui, lui aussi).
Donc… Donc nous avons besoin, collectivement, d’une cellule de juristes-conseils (non, aucune bibliothèque ne peut se payer son juriste perso) localisée je ne sais où (enfin si, j’ai bien une idée), et qui puisse nous accompagner sur ces problématiques afin de nous éviter de faire n’importe quoi (comme faire des choses illégales ou entrer dans des démarches marchandes contraires au bien public).
Cette cellule s’assurerait par ailleurs y compris par des opérations de lobbying que, par exemple, le domaine public ne devienne pas payant ou que d’une manière générale, le droit n’évolue pas de façon à nous empêcher de continuer à remplir nos missions de service public.
Cette cellule serait constituée d’un groupe de personnes rémunérées pour cela, reconnues pour leurs compétences juridiques, et dont le travail exclusif serait de se mettre au service de la profession et de ses missions.
Les profils bibs-juristes sont rares, mais ça peut se trouver et/ou se recruter, et j’ai déjà un nom.
PS : je n’ai aucun intérêt personnel d’aucune sorte à tirer de cette proposition, je ne parle pas aux juristes, je ne comprends jamais leurs réponses 😉
* pardon Lionel mais pour moi, le droit n’entre pas dans les SHS, c’est… du droit, quoi