Consommateur, dis-moi quelle est la plus belle… bouteille ?

Le vendredi 27 septembre, s’est déroulée la Nuit des européenne des dhercheur.e.s au Quai à Angers. Entre dégustation d’insectes, archéologie ou encore escape game, des chercheur·e·s et doctorant.e.s ont su faire découvrir leur domaine de recherche, au grand public, par le biais d’activités ludiques et enrichissantes. C’est le cas de Manon Favier, doctorante en marketing.

En troisième année de thèse au laboratoire GRANEM, Manon Favier, a exposé son travail de recherche sur le design du packaging des bouteilles d’alcool. Selon elle, l’étiquette constitue une influence majeure chez le consommateur, tant dans sa volonté d’achat que sur la perception qu’il a de l’étiquette.

L’influence de l’étiquette dans le choix de consommation

Combien de fois, vous est-il arrivé de préférer un produit à un autre car celui-ci était plus attirant ? Manon Favier explique : « Les éléments de décoration qu’on pense inutile sont en réalité primordiaux, ils communiquent autant sur la marque que sur le produit. »

Pour analyser cette influence, la doctorante a créé une expérience d’après un support numérique. Celui-ci consiste à interroger un panel large de personnes, sur la perception d’une bouteille. Modernité, attraction, et volonté d’achat, sont les questions de l’enquête. La chercheuse compare ensuite les résultats, pour établir des statistiques concernant les préférences des consommateurs. Ces influences, subies de manière inconsciente par le client, sont révélatrices de notre société actuelle. Elles montrent en effet la place importante de la mode avec le retour du vintage, ainsi que l’effet de genre, un design faisant plus masculin qu’un autre par exemple.

deux bouteilles d'alcool
Même produit, mêmes caractéristiques, seule l’étiquette varie entre les deux bouteilles. A la vue des motifs présents, la première paraît plus masculine aux yeux des consommateurs que la seconde. La deuxième bouteille ne paraît pas neutre non plus, ses motifs sont à connotations féminines pour les consommateurs

Pour étayer son propos, Manon Favier prend en exemple le vin rouge : « Aux Etats-Unis, le vin rouge est une boisson connotée féminine. Dans les faits, il s’avère néanmoins que la consommation de vin est plutôt homogène, avec un taux de 3,67/5 pour les femmes. En revanche, des boissons telles que la bière ou le whiskey sont à fortes tendances masculines, le gin est lui plutôt féminin. Il est donc important de prendre en compte tous ces facteurs pour l’élaboration du produit, cibler sa clientèle étant le principal objectif. » La doctorante précise qu’une bouteille au packaging féminin n’en sera pas moins achetée par un homme et inversement. Ce qui rebute le consommateur, est au contraire, le choix de la neutralité de l’étiquette.

Manon Favier a su au sein de la Nuit des Cchercheur.e.s, attirer son public par le biais de photos attrayantes et de questionnements intéressants, révélant les habitudes de consommation. Ces recherches sur le marketing renforcent une vérité de notre société, le culte de l’apparence.

Pour aller plus loin:

https://youtu.be/BmnvPGlkxWM

Pierre MOUSSET, Emeline RETHORE,  Florine FUZEAU

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