1991 : des choix initiaux fondateurs
Lorsqu’en 1991 les promoteurs du projet, Élisabeth Verry, Jacques-Guy Petit et la petite équipe d’enseignants-chercheurs et de professionnels des archives et du patrimoine qui se constitue autour d’eux, conçoivent les premiers argumentaires destinés aux instances dirigeantes de l’UFR et de l’université ainsi qu’à l’administration centrale de l’enseignement supérieur, ils effectuent quelques choix et posent quelques jalons qui vont se révéler fondamentaux et féconds :
– présence d’un archiviste à temps plein pour diriger la formation et lui donner sa cohérence, ce qui suppose le recrutement d’un conservateur par voie de détachement dans le corps des maîtres de conférences des universités.
– refus d’une spécialisation excessive sur une période, sur un type d’archives ou sur une catégorie d’emplois
– structuration à court terme d’un cursus sur plusieurs années permettant de conduire des étudiants de la licence à la fin du cycle universitaire.
En 1993, Agnès Masson (adjointe aux Archives de Paris) est recrutée pour diriger la formation. C’est sous sa direction que la première rentrée effective à lieu en septembre. Après cette première création, l’université ouvre en 1994 une maîtrise Documentation-archives et un DESS (diplôme d’études supérieures spécialisées) Histoire et métiers des archives. Agnès Masson quitte son poste en juin 1995. Elle est remplacée par Valérie Poinsotte.
1993-2005 : donner à la formation sa personnalité
Les décisions d’ouverture prises, les autorisations réglementaires obtenues, tout restait à faire. Il revint à Agnès Masson d’abord (1993-1995), à Valérie Poinsotte (1995-2005) de faire vivre concrètement la formation en élaborant le contenu détaillé des cours, en recrutant les intervenants, en fixant des critères de sélection et d’évaluation des étudiants. Il fallait aussi assurer la place et la légitimité d’une formation professionnalisante dans une université qui s’habituait peu à peu à cette notion. Ces années 1990 ont d’ailleurs été marquées par d’importantes mutations dans la profession qu’il a fallu prendre en compte et intégrer dans les enseignements. C’est cette délicate alchimie qui a permis d’asseoir l’attractivité de la formation et son rayonnement.
2005 : les conséquences de la réforme LMD
L’ère de la maturité et de la stabilité semblait venue lorsque se profila la réforme dite du LMD. Il fallut alors repenser toutes les maquettes des enseignements pour assurer la transformation du DESS en master et de la maîtrise en master 1. Au final, cette évolution devait permettre une meilleure intégration de la formation aux dispositifs pédagogiques de l’université et une plus grande prise en considération des impératifs de la professionnalisation.