Depuis vingt ans, la formation s’applique à faciliter l’insertion professionnelle des étudiants en leur donnant des compétences techniques, généralistes et transversales. L’actualisation du contenu d’une formation professionnelle est un véritable défi. Il faut tenir compte des évolutions d’une profession, sans céder aux effets de mode ni renoncer trop précocement à des enseignements traditionnels, le tout dans un volume horaire total qui reste constant et commande de faire des choix.
La création d’options a ouvert de nouvelles perspectives, permettant de colorer une formation qui tient à conserver un esprit généraliste. En 2000, deux options sont présentées dans la maquette de la campagne d’habilitation : « Gestion des services » et « Action culturelle ». La première comprend des cours d’archivistique spécialisée, des cours de droit et de gestion. Elle intègre les projets « Tas », qui s’orientent peu à peu vers un projet informatique. L’option « Action culturelle » aborde les différentes techniques de valorisation, le montage d’une exposition, la confection d’un dossier de service éducatif. En 2004, elle change de dénomination et devient « Valorisation du patrimoine ».
Malgré la mise en place avortée d’une option dédiée aux archives numériques (option Multimédia), les nouvelles technologies intègrent peu à peu les cours d’archivistique de tronc commun. À partir de 2002, des cours sont proposés sur le thème de la gestion électronique des documents (GED), sur le format XML, en pleine expérimentation, sur la question de la conservation et de la pérennité des données et sur les expériences de records management. Un projet informatique est mis en place. La part des nouvelles technologies s’accroît.
En 2002, Valérie Poinsotte propose d’ajouter une option « Records management » au DESS. Dès son arrivée en 2003-2004, Bénédicte Grailles reprend le flambeau en poursuivant l’enseignement autour des nouvelles technologies. Elle crée notamment des travaux pratiques en complément des approches théoriques sur les archives électroniques. D’abord ajournée, l’option Records management est finalement ouverte à la rentrée 2007. Depuis 2008, Estelle Oliviéro, responsable de la société IRIUS, intervient auprès des étudiants du master 2 afin de les former au logiciel métier ATES qui permet l’encodage en XML-EAD et XML-EAC.
« La formation n’est pas finie quand on sort de master 2 : elle ne fait que commencer. On a toute la vie professionnelle pour continuer à évoluer, approfondir certains points […]. Il s’agit de donner toutes les orientations et toutes les briques qui permettent ensuite à chacun de construire avec sa personnalité, ses compétences professionnelles »
Bénédicte Grailles, responsable de la formation.
Interview de Bénédicte Grailles, Agnès Masson, Sylvain Bertoldi et Damien Hamard