KiKoiOù : un dispositif d’enquête sur les usages des fréquentants

Cet article a été rédigé par Elodie Cuissard, stagiaire DCB à la BU d’Angers au printemps 2017. Elle est désormais en poste au SCD de l’Université de Haute Alsace comme chargée des services à la recherche.

En tant que stagiaire DCB à la BU d’Angers, ma feuille de route portait d’une façon générale sur l’UX. Par ailleurs, la BUA souhaitait reprendre une enquête menée en 2014 et qui visait à cerner le profil du public installé dans les espaces de la BU à un instant T. Ma principale mission lors de mon stage a donc été de retravailler le principe de l’enquête de 2014 et de l’augmenter pour en faire une étude sur les comportements des usagers. J’évoquerai dans ce billet la mise en place du dispositif et ce que nous avons pu tirer de cette enquête. Continuer la lecture

“Pourquoi viennent-ils ?” De la bibliothèque comme lieu et comme marque

Le premier dim

De retour de #ADBU2017 et #ubibcamp2, où le rôle des bibliothèques universitaires au sein des communautés de l’ESR a fait l’objet d’échanges nourris, je m’interrogeais sur l’identité de nos BU, et la manière dont, à travers le temps très long, la “Bibliothèque” incarnait dans l’imaginaire collectif certaines valeurs de transmission, de continuité, de partage et d’ouverture en tant que lieu de sociabilité savante. La découverte du beau Learning center “Lilliad Innovation” donnait matière à penser sur les diverses manières de vivre, d’assumer ou de dépasser notre héritage de “bibliothèques” en terme d’image de marque au sein de la communauté universitaire et de la société en général. (* erratum : Lilliad vient de me confirmer qu’il n’y a aucun projet de généralisation de l’appellation à d’autres sites lillois).

Comme souvent, un collègue, quelque part, se posait des questions comparables et avait pris la peine d’écrire un billet de blog en anglais pour ouvrir la conversation. Christian Lauersen est danois et dirige plusieurs bibliothèques de Lettres et sciences humaines de l’université de Copenhague au sein de la Royal Danish Library. Il tient depuis trois ans un blog des plus stimulants, The Library Lab, où il rend compte, notamment, de la naissance et de la croissance d’un merveilleux lieu, le Digital Social Sciences Lab (#DSSL) où autour des questions de datavisualisation et d’aide à la recherche, la bibliothèque universitaire se trouve au cœur d’un écosystème de chercheurs, d’étudiants, de données ouvertes, tissant sociabilité, savoir-faire et faire savoir au sous-sol d’une des bibliothèques de sciences humaines les plus chaleureuses qu’il m’ait été donné de visiter (Voir albums Social Science Library ; DSSL).

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Les réflexions qui vont suivre sont la traduction [assez libre] en français du billet de Christian Lauersen Why do they come? The Library as place and brand, publié le 18 octobre dernier sur le blog Library Lab.

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Devenez acteur de services attentifs aux usagers

4345_1460632116_userexperience_970x545pL’appel à projet BO+ a vu la création de 11 postes ESR, plutôt portés par des COMUE.

Comme tous les autres porteurs de projet, la COMUE UBL avait proposé un profil de coordinateur : bien convaincus que la gestion des moniteurs, de l’intendance et des plannings se ferait en local au plus près du quotidien, nous avions orienté le profil sur un terme générique faisant consensus : la “qualité des services”. Sensibilisés [peut-être] par la journée d’études “Des services vraiment orientés usagers ?” du congrès ADBU 2016, les collègues directeurs/trices des SCD du réseau ont construit un certain consensus sur le fait que travailler l’observation en mode projet et disséminer des méthodes inspirées du Design UX pouvait être coordonné de manière transversale, et décliné en autant de projets de terrain par les équipes en place.

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Google, my business

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Nous entretenons les actualités de nos sites web. Leurs calendriers. Leurs pages “Informations pratiques”.

Parfois les actualités de l’université. Pour des bibliothèques de plus en plus nombreuses, les horaires via Affluences.

Un rapide tour d’horizon, sans prétention à l’exhaustivité, en ce lundi de Pâques, m’a montré qu’une des multiples portes d’entrée sur les informations pratiques des BU était souvent négligée [et que bien des BU – y compris celles de la BUA – étaient fermées ce jour là… voire ceux qui précédent – mais c’est une autre histoire… ].

D’où un court billet pour vous causer de Google My Business, le service qui va vous permettre de gérer ce que vos bibliothèques disent d’elles au premier regard : Continuer la lecture

Digital natives & co

Parfois, on tombe sur un texte qui donne à penser. En anglais.
En tant que bibliothécaire francophone, cela donne envie de le partager. Traduire, comme je l’ai déjà fait pour le manifeste d’Aaron Schmidt Pour une bibliothèque attentive à ses utilisateurs, ou la réaction à chaud de David Lankes après le massacre à Charlie Hebdo, est un des moyens les plus faciles de participer à la réflexion collective.

The death of the digital native: four provocations from Digifest speaker, écrit par le Dr Donna Lanclos, est une keynote donné lors du #Digifest2016, organisé par le JISC en février 2016 pour les décideurs britanniques de l’ESR. Pourquoi ces 4 opinions m’ont-elle donné envie de les traduire ?

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Hier, aujourd’hui, demain : le site web BUA

En avril 2016, la bibliothèque universitaire d’Angers a procédé à la migration de son site internet, passé de Drupal 6 à Drupal 7. En 2014-2015, le projet ne prévoyait qu’une migration, sans questionnement du site, de son organisation ni de ses contenus.
Démarche Ux et découverte des tests d’utilisabilité aidant, l’année 2015 nous a amené à reconsidérer ce projet et à l’envisager sous un jour bien différent :
– la migration n’est qu’une étape dans un processus continu et régulier d’évolution et d’amélioration de notre site web : migrer ne signifie pas avoir un site figé pour 5 ans.
– l’accumulation de contenus n’est pas son objectif principal.
– l’expérimentation devient la règle : essayer, corriger, réessayer… Les tests d’utilisabilité sont le meilleur moyen de connaitre les usages de notre site et de le faire évoluer pour qu’il corresponde aux besoins des utilisateurs.
– le site web BUA a plusieurs fonctions (portillon d’accès aux ressources électroniques, interface de recherche catalogue, vitrine pour nos services sur place et à distance) et une cible unique, la communauté universitaire de l’UA : la stratégie d’évolution du site doit coller à ces éléments.
A travers ce billet, nous vous proposons de suivre l’évolution du site internet de la BU d’Angers, sous la forme d’un avant/après centré sur les choix qui ont motivé nos décisions, mais aussi sur des données statistiques d’usage du site, qui permettent de mesurer la portée des changements opérés. Continuer la lecture

Bibliothèques ouvertes : ouvrir le dimanche 2016-


Chaumont sur Loire  25 juin 2015  079

Ouvrir mieux lorsqu’on offre déjà une amplitude hebdomadaire de 84 h (8h30-22h30) ? Fallait-il le faire et pourquoi ? Comment ? Retour sur 8 mois de préparation du projet d’ouverture dominicale de la BU St Serge à partir de novembre 2016.

Pourquoi ouvrir encore plus ?

  • Parce qu’il y a plus d’étudiants (de 18 500 en 2009 à 22 710 en 2016).
  • Parce que les étudiants le demandent et en ont objectivement besoin.
  • Parce qu’on ne peut pas pousser les murs et que seuls deux leviers permettent de jouer sur la capacité d’accueil : le nombre de places et l’amplitude horaire.
  • Parce qu’un co-financement dédié va permettre d’expérimenter si, quand et comment cela est faisable et pertinent pendant 3 ans. Continuer la lecture

Gérer l’affluence en BU : horodateurs, carton orange & Cie

Nombreuses sont les bibliothèques universitaires confrontées à la saturation de leurs espaces de travail. Si l’application Affluences permet de renseigner les utilisateurs sur la disponibilité des places de travail dans les BU, elle ne constitue pas à elle seule un dispositif de régulation, et encore moins un moyen de lutter contre le phénomène de réservation de places [je viens à la BU, je dépose mes affaires, je vais en cours, je reviens travailler à la BU, je vais manger en laissant mes affaires, je reviens à la BU…].

Naissance et mort des horodateurs
Confrontée au problème, la BU d’Angers avait mis en place, début 2015, des horodateurs pour tenter de régler/atténuer le phénomène de réservation de places de travail. Voir sur le sujet le billet rédigé par Katrina Kalda, alors conservatrice stagiaire à la BUA. En fonction en 2015 (avril-mai et novembre-décembre), le dispositif a été repensé début 2016, et les horodateurs abandonnés : nous avons observé un détournement de cet outil, initialement conçu pour empêcher la réservation de places dans la BU, qui avait fini par devenir le meilleur moyen de réserver une place de travail, sans faire beaucoup d’efforts. Il suffisait de demander à un voisin de table de régler l’horodateur en cas de passage des bibliothécaires pour déjouer les rondes de vérification. Assez lourd à gérer, le dispositif a provoqué un essoufflement de l’équipe, peu encline à “relever les parcmètres” sur une durée supérieure à cinq semaines consécutives, et assez sensible aux critiques de certains utilisateurs, mécontents de voir leurs habitudes personnelles contrariées pour le bien commun. Continuer la lecture

Des tests d’utilisabilité pour mieux manager

Les tests d’utilisabilité se situent dans la sphère des projets Ux ou encore de design de l’expérience utilisateur. Ils ont la particularité de se situer dans une zone à très fort enjeu, celle des points de contact entre services offerts par la bibliothèque (A) et utilisateurs (B).

Capture Qu’est-ce qu’un test d’utilisabilité ? C’est une méthode qui permet d’évaluer un produit/outil en le faisant tester par des utilisateurs, au moyen de scénarios préalablement construits. Les tests d’utilisabilité permettent d’observer directement un utilisateur en train de se servir d’un produit/outil et d’identifier concrètement les difficultés qu’il rencontre. A la BU d’Angers, nous avons déjà mené 4 tests, principalement sur le site internet et le catalogue de la BU. Ils ont tous donné des résultats saisissants et été source d’étonnement professionnel et d’échanges nourris entre bibliothécaires et utilisateurs.

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