Digital natives & co

Parfois, on tombe sur un texte qui donne à penser. En anglais.
En tant que bibliothécaire francophone, cela donne envie de le partager. Traduire, comme je l’ai déjà fait pour le manifeste d’Aaron Schmidt Pour une bibliothèque attentive à ses utilisateurs, ou la réaction à chaud de David Lankes après le massacre à Charlie Hebdo, est un des moyens les plus faciles de participer à la réflexion collective.

The death of the digital native: four provocations from Digifest speaker, écrit par le Dr Donna Lanclos, est une keynote donné lors du #Digifest2016, organisé par le JISC en février 2016 pour les décideurs britanniques de l’ESR. Pourquoi ces 4 opinions m’ont-elle donné envie de les traduire ?

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Hier, aujourd’hui, demain : le site web BUA

En avril 2016, la bibliothèque universitaire d’Angers a procédé à la migration de son site internet, passé de Drupal 6 à Drupal 7. En 2014-2015, le projet ne prévoyait qu’une migration, sans questionnement du site, de son organisation ni de ses contenus.
Démarche Ux et découverte des tests d’utilisabilité aidant, l’année 2015 nous a amené à reconsidérer ce projet et à l’envisager sous un jour bien différent :
– la migration n’est qu’une étape dans un processus continu et régulier d’évolution et d’amélioration de notre site web : migrer ne signifie pas avoir un site figé pour 5 ans.
– l’accumulation de contenus n’est pas son objectif principal.
– l’expérimentation devient la règle : essayer, corriger, réessayer… Les tests d’utilisabilité sont le meilleur moyen de connaitre les usages de notre site et de le faire évoluer pour qu’il corresponde aux besoins des utilisateurs.
– le site web BUA a plusieurs fonctions (portillon d’accès aux ressources électroniques, interface de recherche catalogue, vitrine pour nos services sur place et à distance) et une cible unique, la communauté universitaire de l’UA : la stratégie d’évolution du site doit coller à ces éléments.
A travers ce billet, nous vous proposons de suivre l’évolution du site internet de la BU d’Angers, sous la forme d’un avant/après centré sur les choix qui ont motivé nos décisions, mais aussi sur des données statistiques d’usage du site, qui permettent de mesurer la portée des changements opérés. Continuer la lecture

Bibliothèques ouvertes : ouvrir le dimanche 2016-


Chaumont sur Loire  25 juin 2015  079

Ouvrir mieux lorsqu’on offre déjà une amplitude hebdomadaire de 84 h (8h30-22h30) ? Fallait-il le faire et pourquoi ? Comment ? Retour sur 8 mois de préparation du projet d’ouverture dominicale de la BU St Serge à partir de novembre 2016.

Pourquoi ouvrir encore plus ?

  • Parce qu’il y a plus d’étudiants (de 18 500 en 2009 à 22 710 en 2016).
  • Parce que les étudiants le demandent et en ont objectivement besoin.
  • Parce qu’on ne peut pas pousser les murs et que seuls deux leviers permettent de jouer sur la capacité d’accueil : le nombre de places et l’amplitude horaire.
  • Parce qu’un co-financement dédié va permettre d’expérimenter si, quand et comment cela est faisable et pertinent pendant 3 ans. Continuer la lecture

Gérer l’affluence en BU : horodateurs, carton orange & Cie

Nombreuses sont les bibliothèques universitaires confrontées à la saturation de leurs espaces de travail. Si l’application Affluences permet de renseigner les utilisateurs sur la disponibilité des places de travail dans les BU, elle ne constitue pas à elle seule un dispositif de régulation, et encore moins un moyen de lutter contre le phénomène de réservation de places [je viens à la BU, je dépose mes affaires, je vais en cours, je reviens travailler à la BU, je vais manger en laissant mes affaires, je reviens à la BU…].

Naissance et mort des horodateurs
Confrontée au problème, la BU d’Angers avait mis en place, début 2015, des horodateurs pour tenter de régler/atténuer le phénomène de réservation de places de travail. Voir sur le sujet le billet rédigé par Katrina Kalda, alors conservatrice stagiaire à la BUA. En fonction en 2015 (avril-mai et novembre-décembre), le dispositif a été repensé début 2016, et les horodateurs abandonnés : nous avons observé un détournement de cet outil, initialement conçu pour empêcher la réservation de places dans la BU, qui avait fini par devenir le meilleur moyen de réserver une place de travail, sans faire beaucoup d’efforts. Il suffisait de demander à un voisin de table de régler l’horodateur en cas de passage des bibliothécaires pour déjouer les rondes de vérification. Assez lourd à gérer, le dispositif a provoqué un essoufflement de l’équipe, peu encline à “relever les parcmètres” sur une durée supérieure à cinq semaines consécutives, et assez sensible aux critiques de certains utilisateurs, mécontents de voir leurs habitudes personnelles contrariées pour le bien commun. Continuer la lecture