Pourquoi étudier l’Europe, sa construction, ses difficultés, son identité dans un Master recherche en Histoire quand cette question aurait pu être traitée dans une formation dans un IEP (Institut d’Etudes Politiques) ? Ce choix est celui de croiser la science politique, indéniablement présente dans ce projet de recherche et qui en sera la toile de fond, avec l’histoire et sa vision globalisante ; pas simplement une histoire politique donc, mais plutôt une approche sociale et culturelle qui ne peut ici qu’apporter de la richesse à notre étude.

Cet intérêt pour les questions européennes n’est pas nouveau puisque dès le collège j’ai par le biais d’une section européenne, côtoyé ces problématiques. Ce goût pour l’histoire européenne s’est finalement affirmé au cours de l’année passée grâce aux cours d’Histoire de l’Europe de M. Denéchère.

Le sujet d’étude qui a finalement émergé de toutes ces interrogations est le suivant : « L’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté Economique Européenne (CEE) vue depuis l’ambassade de France à Moscou. ». L’idée de cette recherche est d’essayer de mettre en évidence le jeu d’influence diplomatique et le comportement de Moscou vis-à-vis de ce premier élargissement d’une Europe unie à l’Ouest. Cette problématique n’est pas née telle quelle mais est le fruit d’une réflexion personnelle appuyée par M.Denéchère. Le sujet au départ entrevu gardait les mêmes axes d’étude, c’est-à-dire observer le comportement soviétique face aux élargissements européens. Néanmoins, ce dernier manquait de précision ainsi que d’une réflexion profonde sur les objectifs de la recherche, puisqu’il s’agissait de « l’élargissement de la CEE à l’Espagne : regards croisés entre Allemagne de l’Est et Allemagne de l’Ouest ».

Pour construire mon propos, je m’appuierai sur le fonds d’archives de l’Ambassade de France à Moscou conservé aux Archives Diplomatiques à Nantes et réaliserai aussi une prosopographie du réseau social de l’ambassadeur de France en poste à Moscou.