Sociologie des Chinois à la plage

La Nuit européenne des chercheur·e·s s’est tenue vendredi 24 septembre 2021 sur le campus Saint-Serge à Angers, sur le thème des “Voyages”. Une conférence illustrée de photographies permettait notamment de mieux comprendre le rapport qu’entretiennent les Chinois avec la plage.

L’édition 2021 de la Nuit européenne des chercheur·e·s a eu lieu de 18h à minuit à la Faculté de droit, d’économie et gestion ainsi qu’à la bibliothèque universitaire Saint-Serge. L’événement en est à sa seizième itération, après une édition 2020 qui a rencontré des difficultés dues à la crise de la COVID-19.

Pour cette reprise, une centaine d’intervenants, tous doctorants ou chercheurs, ont répondu à l’appel et se sont donné rendez-vous. Des nombreux stands animés ainsi que des conférences ont permis de s’initier aux mystères de la science du XXIe siècle, et de suivre les chercheurs dans leurs voyages, réels ou imaginaires.

Photographies

Une femme chinoise en facekini à la plage.
Une femme chinoise en facekini à la plage.

Tout au long de la soirée, les visiteurs étaient amenés à participer à des activités uniques, originales et diverses faisant voyager en Antarctique par le biais d’un casque de réalité virtuelle, ou en Chine grâce à une conférence de Christophe Guibert, professeur de sociologie au sein de l’UFR Esthua d’Angers.

Au cours d’une présentation interactive, le chercheur a fait part de ses observations sur les comportements des Chinois à la plage par le biais de photographies prises au cours de son voyage en 2011. Il  a démontré le rapport particulier qu’entretiennent les Asiatiques avec la mer, considérée comme dangereuse, ce qui est rappelée régulièrement par des pancartes à l’entrée des plages. Le sociologue traduit la présence de ces avertissements comme une volonté de la part des autorités de contrôler l’espace et de faire de la plage un espace culturel, de contemplation, de sociabilité. Ce contrôle de l’espace est accompagné d’un contrôle des corps, très exigeant à l’égard des femmes. Christophe Guibert a ainsi pu constater que celles-ci étaient incitées à porter des “face-kinis” au soleil, sorte de masques destinés à les protéger des rayonnements, puisque le principal standard de beauté chez ces femmes s’avère passer avant tout par une peau d’albâtre. Un critère, affirme le conférencier, qui est moins prégnant chez les hommes chinois.

Léonie DUGUET, Matthias FRANCES, Augustin OGER-JUBEAU

À savoir

La ville d’Angers fait partie depuis 2006 du programme Europeans Research’s Night, une initiative européenne. Le programme de la Nuit européenne des chercheur·e·s a évolué depuis cette date et de nombreux intervenants se sont greffés à l’organisation. Les quatorze partenaires réunis cette année proviennent de la région angevine : onze laboratoires associés à l’Université d’Angers, Cap Europe, et deux associations de doctorants ont été coordonnés pour la 11e année consécutive par Terre des Sciences, association qui travaille depuis 1992 à offrir une présentation attractive de l’innovation et de la recherche scientifique par le biais d’échanges entre le public et la communauté des chercheurs.

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