Aujourd’hui, un nouveau cas pratique, pour illustrer le fonctionnement “en mode projet” et l’intégration dans les enseignements. Un de nos principaux problèmes, en formation des usagers, c’est le manque de lien direct avec les enseignements. Si les compétences acquises ne sont pas mis en pratique dans les semaines qui suivent, par un travail concret, un exposé à rendre, un mémoire sur lequel travailler, ces bonnes pratiques restent lettre morte, et sont vite oubliées.Nous tâchons donc, dès que cela est possible, de nous intégrer dans le cadre d’un TD, ou au moins de travailler en collaboration avec les enseignants pour que ceux-ci jouent un rôle à la fois de prescription et de relais des compétences informationnelles dans leurs enseignements, avec des travaux à rendre. C’est ce que nous faisons par exemple avec les étudiants de L1 droit, pour lesquels les séances sont préparées en collaboration avec le responsable de TD, qui fournit des sujets pratiques et demande un travail à rendre portant sur une recherche de documents en lien avec leur cours. Même chose en 1ère année de génie électrique, où les étudiants, suite aux séances, doivent rendre une bibliographie commentée sur un sujet choisi par eux, avec des séances complémentaires par rapport à celles décrites dans le billet précédent, du type atelier de recherche, qui leur permettent de demander une aide et une relecture sur les références trouvées de la part des moniteurs.
Autant dire que lorsqu’un enseignant en L2 sciences de la vie et de la terre nous avait contacté en 2014-15 pour organiser une formation dans le cadre de son UE sur les molécules médicamenteuses, nous avions dit banco. Les étudiants devaient mener un projet, autour d’un principe actif qu’ils avaient choisi, pendant tout le semestre. Il s’agissait d’apporter aux étudiants les compétences informationnelles (méthodes de recherche et outils bibliographiques) nécessaires pour mener à bien leur évaluation finale.
Lors d’une première rencontre avec l’enseignant, on discute sur la forme de leur projet final (une fiche sur un principe actif, ses modes de production et son mode d’action dans l’organisme), qui doit être déposé sur Moodle. Et au cours de la conversation, on se dit qu’il y a là sans doute quelque chose à faire avec Wikipedia. La forme finale de l’évaluation est donc définie : les étudiants devront, par groupes, repérer des articles sur Wikipedia sur des principes actifs, qui ne sont qu’à l’état d’ébauche, leur travail consistant à étoffer l’article avec des informations de qualité et sourcées. Chaque groupe se choisit un principe actif, en concertation avec l’enseignant (qui a ouvert un forum sur Moodle pour son UE), et roulez jeunesse. On décide donc de rajouter à notre atelier de départ, somme toute assez classique, sur les compétences informationnelles, une partie sur le fonctionnement de Wikipedia.
Vous trouverez la trame de l’atelier Wikipedia sur ce lien. La 1ère année, nous avions commencé par la formation aux outils et aux sources documentaires, puis nous avions organisé une 2e séance sur Wikipedia. Nous avons inversé les choses cette année, ce qui a permis de clarifier les objectifs pour le groupe. Utiliser des sources secondaires et vérifiées, citer ses références… Toutes choses qui prennent sens une fois que l’on a compris le principe de fonctionnement de l’encyclopédie. La formation aux outils et aux sources pour la recherche documentaire s’est faite cette année sous forme de présentations de groupes, avec des grilles d’observation à remplir, mais la formule ne nous a pas complètement donné satisfaction, les sources étant nombreuses et les étudiants ayant travaillé à la maison de manière inégale. Nous ferons donc un bilan avec l’enseignant pour voir comment améliorer la formule à l’avenir….
A suivre, deux exemples de formation autour des notions de droit d’auteur et de plagiat, l’une avec des étudiants de 1ère année en école d’ingénieurs, l’autre avec des doctorants.