La Douma (Assemblée parlementaire russe) a voté le 21 juin une loi interdisant l’adoption d’enfants russes par des couples homosexuels ou des célibataires des pays ayant légalisé les unions entre personnes de même sexe. Et ce à l’unanimité.
Selon les autorités russes, l’an dernier, sur plus de 2 500 enfants adoptés par des étrangers, un tiers d’entre eux sont partis vivre dans un pays où le mariage gay a été légalisé, notamment dans des familles monoparentales. La loi française autorisant le mariage de deux personnes du même sexe et, ce faisant, l’adoption a été stigmatisée. Pour les autorités russes, les couples ayant une orientation sexuelle « non-traditionnelle », ne doivent pas pouvoir éduquer des orphelins russes.
Cette mesure s’inscrit dans un double contexte : d’une part, la montée de l’homophobie en Russie qui inquiète les organisations des droits de l’homme ; d’autre part, la remise en cause de l’adoption internationale en général, par nationalisme. Il serait intéressant de pouvoir analyser les interactions entre ces deux mouvements.