La Loi, c’est toi

MàJ : en plus d’appuyer mes propositions concernant les sets de données issus de la recherche (voir plus bas), je vous invite également à soutenir celle de Christine Ollendorff portant sur un alignement des délais d’embargo sur ceux de la Communauté Européenne (6 et 12 mois).

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Or donc, notre gouvernement travaille actuellement sur Le projet de loi pour une République numérique — le titre est suffisant pour dire de quoi il s’agit.

So what, pensez-vous, endormi/e devant Drucker.
La démarche d’abord. Ledit projet de loi est soumis à une discussion publique ouverte et interactive en ligne, avant son envoi au conseil d’Etat et son adoption en conseil des ministres (oui, rien que ça).

Pour ceux qui se demandent encore de quoi on parle, je résume : ledit projet de loi est discutable en ligne, par nous, toi, moi, Mme Michu, ici.

Et puis, quand même, il y a dans ce projet un certain nombre de points qui nous concernent directement (franchement, un texte de loi sur le numérique, vous pensez vraiment que vous n’êtes pas concernés ?)

Pour ce qui nous concerne, nous, bibliothécaires ou assimilés, je vous fais remarquer tout particulièrement

Comme le truc est ouvert aux suggestions et ce que cela me semblait manquer, j’ai fait deux propositions qui me paraissent relever de la libre circulation du savoir (notre fond de commerce, si vous n’avez pas oublié depuis la signature des accords Elsevier — oups) :

Je vous invite à voter pour les propositions qui vous semblent les plus intéressantes, parce ce sont elles qui seront étudiées de plus près par les services du gouvernement ; et évidemment, à amender, corriger, proposer des évolutions pour ce texte qui pourrait avoir des conséquences énormes dans nos quotidiens professionnels (et personnels).

Et j’espère aussi que nos associations pros, ADBU, ABF, utiliseront au mieux cette opportunité.

PS : certes, on peut discuter de détails dans l’outil, etc ; certes, on peut se demander ce qu’il adviendra des propositions faites par ce biais. Quoi qu’il en soit, ce n’est quand même pas tous les jours que la Loi, c’est toi…

PS2 : mes deux petites propositions, c’est vraiment à l’arrache, pour poser l’idée dans le champ des possibles, comme on dit dans les réunions ; à vous d’étoffer le truc.

Des sites littéraires, de l’ISSN et du catalogue des bibliothèques

(Petit billet qui n’a strictement rien à voir avec mes activités
au lab’UA — bib un jour, bib toujours)

Or donc : je suis le tenancier de Face Écran, un site littéraire à ISSN (oui madame, et même que mon ISSN, donc, c’est 2428-7709). Et hier, alors que j’étais dans un état semi-somnolent, il me vient une question : est-ce que les bibliothécaires cataloguent/signalent ce type de publications ?

L’interrogation peut paraître étrange, mais il faut que les non-bibliothécaires (soit 99,99% de la population mondiale) sachent que les bibliothécaires aiment cataloguer et signaler, tout cataloguer et signaler, et par là, ordonner le monde, y mettre de l’ordre. Le catalogage, c’est une des grosses affaires du métier et donc, finalement, ma question n’est pas si absurde que cela peut paraître.

Je pose donc la question ici (après l’avoir posée sur mes comptes sociaux mais bon, ici, c’est bien aussi) : toi, collègue bibliothécaire, est-ce que tu catalogues/signales les sites/blogs littéraires avec ISSN ? Si oui, pourquoi, et à quoi cela te sert-il ? Si non, même question. Les commentaires te sont ouverts, tu peux te lâcher : témoignages, avis, welcome.

MàJ : un échange a déjà eu lieu sur twitter entre bibi et @Amyviolet, échange auquel @vocivelo a répondu ici — je vous colle les Q/R ci-dessous, pour les feignasses (je vous connais)

  • vous cataloguez les blogs littéraires à ISSN ?
    Si le blog a reçu un ISSN il est déjà catalogué. La question est plutôt : faut-il le signaler ? au SUDOC => créer un exemplaire ABES a minima pour rendre visible la ressource ou créer un exemplaire pour mon scd pour récupérer la notice dans mon sigb.
    Pourquoi récupérer la notice ? question de politique documentaire => décision de l’acquéreur.
  • D’autre part je doute de la pertinence de cataloguer le web=trop mouvant
    Tout comme le web, les périodiques papier sont très mouvants. Ils ont parfois des durées de vie de quelques semaines ou quelques mois. Cela n’empêche pas de les cataloguer et leur attribuer un ISSN
  • C’est pas celle-la que je prioiserais si je menais un programme de médiation à la littérature sur le web
    ça prend peu de temps d’exemplariser au SUDOC
  • L’intérêt de cataloguer les revues en ligne à ISSN
    La question est plutôt faut-il cataloguer et demander  un ISSN pour les revues en ligne ? => oui

PS1 : je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. Cataloguer/signaler ces sites, c’est quelque part cataloguer le web et bon… Par contre, on pourrait considérer que cataloguer/signaler ces sites peut faire partie d’une politique générale de certaines bibliothèques autour du web et de la littérature en train de s’écrire et dans ce cas, ça aurait un intérêt. Vaste débat, n’est-il pas ?

PS : la BNF, elle, le fait, comme en témoigne cette réponse à la question qui m’occupe ici