Voici ma réponse

Soit donc ce tweet relayé par mes soins en interne #BUA signalant que les collègues de la bibliothèque de l’école Centrale Lyon lancent sur leur site une suite de billets s’inspirant (c’est nous faire trop d’honneur) d’une série #BUA dont vous pourrez lire le dernier exemple ici.

Arrive la réponse d’une collègue se félicitant évidemment de l’initiative de Centrale Lyon ainsi que du fait que notre série fait des émules, et posant la question de fond suivante : “je me demande toujours qui lit réellement ces beaux billets souvent longuement préparés par les collègues et comment on pourrait les mettre davantage en avant”.

Voici ma réponse, qui est toujours celle que je fais dans ce cas : “combien de personnes vont lire les livres qu’on commande, paie, équipe, catalogue, installe en rayon, qui n’en sortent pour un nombre certain jamais (on peut avoir les stats avec Aleph) et finissent au pilon sans jamais avoir été ouverts ?

Précisons.

N’importe lequel de nos billets #BUA est lu au minimum disons cinquante fois et il y a des “hits” qui vont bien au-delà — combien de nos centaines de milliers de livres en rayon sont sortis 50 fois ou même ont été consultés sur place 50 fois ?… Donc pour moi, l’investissement en temps pour un billet est largement plus rentable que pour le reste des tâches classiques traditionnelles, d’autant que cet investissement blog participe sans doute à l’emprunt des documents (le double effet kiss cool).

Après, évidemment, pour les billets, on a tout intérêt à les rendre encore plus visibles surtout si on suppose qu’ils amènent aux documents…

C’est là que jouent pour ma partie (je ne parle pas ici de valorisation physique mais elle s’articule évidemment avec le reste, le “virtuel”) le web et les réseaux sociaux et c’est pour ça aussi que je pense que nous ne travaillons pas assez TOUS les réseaux.

Je demeure persuadé que nous (les bibs en général et à Angers) sommes toujours ancrés dans la logique selon laquelle l’important est de remplir les rayons y compris virtuels et d’amasser du stock, même s’il dort.

Or je pense au contraire que l’important est de mettre en oeuvre des stratégies de communication et de valorisation pour que ces rayons se vident (i.e. que les documents soient empruntés/lus).

C’est une évidence — on va me dire que j’enfonce des portes ouvertes. Certes. Mais concrètement, au-delà des discours, qu’est-ce que nous mettons en oeuvre pour que nos actions et nos moyens (RH par exemple) soient cohérents avec ce qui précède ?