Comment inaugurer ce nouveau blog ? La tâche n’est pas aisée. Et, pour commencer, pourquoi ce titre La rose est sans pourquoi ? Pourquoi l’avoir cueilli chez Angelus Silesius ? D’une lecture à l’autre, de conversations en conversations, au gré du hasard, la rose s’en est allée, puis est revenue, comme une question. Fleur vagabonde. Toujours semblable et toujours différente, elle renaît chaque année. Sans pourquoi, elle passe, sans début, sans fin, en souriant aux subjectivités illusoires. Toujours prête à tirer sa révérence, la rose dure au-delà d’elle-même ; elle consent à l’irréversible en cédant mollement pétale après pétale. Sans pourquoi, elle est étrangère à la vie, à l’intelligence et à la beauté.