La 29e édition la Fête de la science a eu lieu en octobre 2020 dans toute la région Pays de la Loire. Dans ce cadre, le week-end des 10 et 11 octobre, la bibliothèque universitaire de Belle-Beille a accueilli exposants et conférenciers pour un “Village des sciences”. Un aspect marquant de cette édition était la présence de deux stands concernant le monde des insectes, rencontrant un franc succès.
De nombreux intervenants sont venus partager les avancées scientifiques de notre temps lors de cet événement grand public accessible aux plus petits et aux plus grands. Le thème de cette année était : quelle relation entre l’humain et la nature ? Les intervenants proposaient aux visiteurs de s’informer sur des domaines très variés.
Les insectes défenseurs de la nature
Le premier stand sur le parcours était tenu par des représentants du pôle de compétitivité Vegepolys Valley, qui regroupe des entreprises et des centres de formation et de recherche dans le domaine du végétal. Le projet « PETAAL », financé par l’organisme, était présenté. Cette innovation prend la forme d’un simple tube de carton de quelques centimètres abritant des œufs de chrysopes, le prédateur naturel du tigre du platane, dans le but de lutter contre ce nuisible portant préjudice au platane.
Un étudiant présent sur le stand insistait sur l’importance écologique de cette innovation. « La synergie entre l’arbre et l’insecte permettra à l’avenir d’éviter d’avoir à utiliser des pesticides et autres produits nocifs » : c’est la promesse qui a été faite et qui ne semble plus un mirage, avec le développement des sciences, techniques et innovations en biologie.
La solution au défi démographique de demain ?
Sur un autre stand, les insectes étaient encore à l’honneur. Une spécialiste universitaire de l’entomophagie (c’est-à-dire la consommation d’insectes), Gaëlle Pantin-Sohier, professeure en marketing à l’Université d’Angers, proposait un atelier de dégustation et d’apprentissage sur ce domaine d’avenir de la nutrition. Il est certain que la consommation d’aliments protéinés posera de plus en plus de problèmes avec l’explosion démographique, notamment en termes de production et d’écologie. Reste à convaincre les consommateurs.
De nombreux pays ont déjà adopté dans leur culture l’entomophagie. Cela est très répandu en Asie du Sud-Est, notamment en Thaïlande et au Cambodge. En France, des associations comme la FFPIDI (Fédération française des producteurs, importateurs et distributeurs d’insectes) tentent d’introduite cette pratique qui apparaît encore comme une curiosité exotique, loin de nos plats occidentaux. L’atelier interrogeait sur l’alternative et l’opportunité que l’on peut trouver dans la consommation d’insectes : il ne sera pas indéfiniment possible de produire du bœuf ou de la volaille pour toute la population humaine.
Par ce type d’ateliers, les générations futures présentes en nombre au Village des sciences ont peut-être pu prendre conscience de l’intérêt écologique des insectes.
Zacharie JOUNDY, Mathis LE BIHEN