En 2015, nous nous étions rendues avec plusieurs formatrices de la BUA au colloque #ILIB15 : Former aux compétences informationnelles à l’heure du web 2.0 et des discovery tools, à Gembloux. Nous avions notamment rencontré l’équipe de la BUPMC, Myriam Gorsse et Gilles Morinière, qui y présentaient la Murder Party organisée à Jussieu afin de former aux compétences informationnelles.
De retour à Angers, l’idée me trottait dans la tête, d’autant plus que nous expérimentions déjà pas mal de choses autour de l’active learning. Alors chiche, si on organisait un jeu, nous aussi ? La proposition était loin d’être une boutade. Plusieurs collègues adhèrent à l’idée loufoque, et voilà le projet lancé, sur l’envie de proposer un événement surprenant et qui sorte de l’ordinaire. Voilà comment, en mars 2016, nous avons proposé à des étudiants, des enseignants et des personnels de l’UA de nous retrouver « au coucher du soleil » pour participer ensemble à un escape game grandeur nature au sein de la BUA.
Un escape game, c’est quoi, concrètement ? C’est une équipe, enfermée dans un espace clos, et qui a une heure pour en trouver la sortie en résolvant des énigmes dispersées dans la pièce de manière collaborative.
Je reviendrai dans un prochain billet sur le montage du jeu proprement dit, et comment nous avons adapté le principe de l’escape game à nos contraintes particulières.
Pourquoi proposer un escape game dans la BU ? Pour s’amuser, certes… Mais ce serait un peu court ! De nombreux atouts parlaient en faveur de l’organisation d’un tel événement.
Tout d’abord, il s’agissait d’organiser une opération de promotion de la bibliothèque sous une forme décalée et ludique, entre la communication et l’animation. Montrer que la BU n’est pas qu’un silo de documents, mais un lieu de vie, qui véhicule un imaginaire et nourrit l’imagination, proposer une expérience mémorable, qui permette de créer du lien entre nous et nos utilisateurs, et entre nos différentes communautés d’utilisateurs. Sur ce point, l’enthousiasme des premiers participants, et le fait qu’ils nous en reparlent régulièrement, nous a prouvé que l’objectif était pleinement rempli ! Cette opération a clairement contribué à la valorisation de l’image de la BU auprès du public concerné.
Nous avons choisi, pour la première édition, d’inviter des « bêta-testeurs » , qui de par leur position (élu.e.s, membres de commission, étudiant.e.s ou personnels exerçant des responsabilités au sein de l’UA), pourraient entrevoir les possibilités offertes par le jeu pour fédérer les différentes communautés au sein de l’université, et nous soumettre des idées de publics ciblés susceptibles d’y participer. Nous voulions en effet faire se rencontrer, et travailler ensemble, des communautés très différentes, qui se côtoient sans avoir forcément l’occasion de se rencontrer et d’échanger en dehors des moments formalisés de contact professionnel ou pédagogique : enseignants chercheurs, étudiants, personnels.
Nous avions aussi à cœur, à travers ce jeu, de proposer un moment de découverte (ou redécouverte) de la BU, de ses services, de ses espaces, de ses collections, et son personnel. Une bonne partie des indices avaient ainsi un lien avec les services proposés par la BU, et permettaient à ceux qui ne les connaissaient pas tous de découvrir leur fonctionnement. Pourquoi sous forme de jeu ? Parce qu’on retient mieux en s’amusant et en étant impliqué : quand vous vous êtes creusé la tête sur le déchiffrage d’un indice, vous êtes plus susceptible de retenir l’existence du service qui y est associé !
Dans un prochain billet, plus de détails sur le montage « pratique » du jeu (pas de spoiler : les détails de l’intrigue et les indices resteront secrets !).