En 2016, nous nous préparions à lancer une expérimentation de 3 ans pour ouvrir la BU de centre ville (Droit, sciences éco, gestion, Santé) le dimanche. J’en avais parlé dans le billet “Bibliothèques ouvertes : 2016- ” qui racontait le [long et raide] chemin parcouru pour en arriver là.
Le CT et le CHSCT suivent de près cette expérimentation et la Direction du pilotage et de l’évaluation (DPE) de l’université d’Angers (grâces lui soient rendues, notamment à Aurelia T., qui fait parler les tableaux Excel comme je ne saurais le faire) produit pour ces instances et la bibliothèque universitaire une synthèse quantitative remarquable sur la base des données horaires du portail Affluences.
Le rapport 2018 m’a donné envie de le partager dans ce court billet dédié, tant je trouve intéressante la manière qu’a eu la DPE d’analyser les jauges par demi-heure de fréquentation de la BU Saint Serge sur tous les jours de la semaine, au delà du seul cas du dimanche…
La qualité de ce rapport nous a fait demander son équivalent pour la BU Belle Beille.
En effet, Affluences nous permet, au delà du service en temps réel d’information de nos usagers via le site web et l’application dédiée sur les jauges d’occupation des deux BU, de quantifier, année après année, l’augmentation de la pression sur les espaces, liée à l’augmentation du nombre d’étudiants et à leur goût croissant pour le travail en bibliothèque universitaire.
Au delà des simples entrées et sorties par jour, qui mesurent aussi bien la proportion de fumeurs et le nombre de cigarettes consommées par les usagers de la bibliothèque que leur usage de cette dernière, ces données nous permettent de mieux comprendre les phénomènes de pics et de creux et de continuer à penser, éléments objectifs en main, des services pour périodes “de pointe” :
- Déploiement de tables et chaises pliantes dans des espaces ciblés
- Mise en place d’un accompagnement discret à la recherche de places cachées
- Ciblage des périodes de gestion de la réservation de places par trousses interposées.
Nous sommes loin de bien savoir quoi faire pour gérer les moments où la demande excède l’offre, mais ces éléments chiffrés, précis, remontés par une instance indépendante de la BU dans les instances politiques de l’université sont un atout de choix pour défendre des investissements pour nos bibliothèques !
Voici les deux rapports sur l’année 2018-2019, avec de vraies trouvailles de datavisualisation permettant de donner à voir l’intensification croissante de l’usage des locaux depuis 3 ans.
Nous serions vraiment preneurs de compilations de ce genre pour d’autres BU équipées d’Affluences.