J’évoquerai ici deux formations, qui prennent place dans le cadre de la campagne anti-plagiat menée à l’Université d’Angers, détaillée dans un autre billet.Vous trouverez sur ce lien la séance que nous avons pu réaliser avec des élèves de 1ère année en école d’ingénieurs. Vous verrez que la trame est relativement succinte, puisque tout se passe pendant la séance, à partir des remarques et des réflexions issues du travail par groupes. L’idée est vraiment de partir de leurs représentations (personne n’arrive jamais vierge sur un tel sujet), que chacun s’enrichisse des autres, et que le formateur soit plutôt un animateur qui complète, corrige parfois, mais permet surtout à la parole de circuler. Les séances sont très appréciées par les étudiants, qui ont toujours beaucoup de questions et d’interrogations sur des cas pratiques.
La deuxième séance est une séance à destination des doctorants, sur le droit de la propriété intellectuelle et le droit d’auteur, qui a connu de maints remaniements au fil des années, que j’ai déjà pu aborder ici ou là, lors du colloque #ILIB15 à Gembloux. Nous avions choisi cette année d’avoir une séance entièrement construite par les participants, alors que l’année précédente, les questions du quiz étaient rédigées par le formateur, et la séance consistait à explorer certaines ressources indiquées pour trouver la réponse à des cas pratiques. Nous avons utilisé de nombreuses techniques d’active learning dans cette séance : brainstorming, travail de groupes avec production, peer instruction, quiz de réappropriation construit par les étudiants eux-mêmes. Vous trouverez sur ce lien la dernière version de la séance, sur laquelle les retours ont été extrèmement positifs, que ce soit sur la forme ou sur le contenu : le seul regret de certains étudiants était de ne pas disposer de suffisamment de temps pour approfondir certaines notions (alors que la séance durait déjà plus de 4h…) De notre côté, nous avons pu noter beaucoup d’échanges entre les participants (même entre des francophones et un anglophone !) et un vrai engagement dans la construction de la séance.
Voici quelques exemples de séances que nous avons pu mener en active learning : elles ne nécessitent pas un matériel démesuré ni la maîtrise technique de plates-formes interactives compliquées, et nous en avons rapidement ressenti les effets positifs : plus d’engagement, plus de participation, plus d’attention… et au final une meilleure expérience utilisateur, où les étudiants se souviendront d’avoir appris et construit des choses ensemble et de s’être amusés. Que demander de plus ?