Un voyage mouvementé

Par Paul-Henri Giraud (Travail personnel) [Public domain], via Wikimedia Commons

Par Paul-Henri Giraud (Travail personnel) [Public domain], via Wikimedia Commons


Commandée par le duc Louis 1 er d’Anjou à Nicolas Bataille, la tenture de l’apocalypse telle que nous la connaissons a su traverser les temps malgrès un voyage mouvementé.

Les cartons, modèles de la tapisserie furent commandés à Hennequin de Bruges (connu sous le nom de Jean de Bruges) , peintre officiel de la cour de Charles V, frère de Louis 1er d’Anjou, commanditaire de la tenture. Réalisée par la suite par Nicolas Bataille entre 1373 et 1377, elle fut achevée en 1382. Elle connut son heure de gloire à cette époque, réservée aux grandes occasions et cérémonies solennelles.

Au XV ème siècle, le roi René, petit fils de Louis Ier, et qui était un grand amoureux des arts offrit la tapisserie à la cathédrale d’Angers à laquelle elle fut incorporée. Exposée pendant un temps dans la nef, elle fut finalement décrochée et roulée dans un coffre, sans plus aucune exposition publique.

Au XVIII ème siècle, symbole d’un temps dépassé, démodé et obscur, elle fut découpée en torchons et utilisées pour servir de couverture pour chevaux et autres taches profanes. Alors qu’elle mesurait 140 mètres à l’origine, seuls 100 sont actuellements exposés. Un chanoine, les récupéra, les mis à l’abri et les restaura dans la deuxième moitiée du XIX éme siècle.

Bernard Vitry, architecte des monuments historiques fit construire une galerie pour l’exposer au chateau. Venant enfin reprendre sa place originelle, elle est actuellement conservée dans un lieu sombre, à température constante pour que, rappelant un temps riche en arts, elle puisse continuer à traverser les générations.

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