(MàJ janvier 2015)
Contrairement à ce qui est annoncé au bas de ce billet, je passe sur le projet labUA à 100% à compter de janvier 2015 et n’assume plus à présent la responsabilité de la section Bibnum)
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Non, je ne suis pas mort, mais l’actualité a été un peu molle ces derniers temps et puis, je travaille avec d’autres sur un projet qui commence à bien prendre forme et dont maintenant, du coup, je peux parler publiquement.
Or donc : nous sommes actuellement en train de monter une structure dont le nom de code temporaire, labUA, dit assez de quoi il retourne (j’y reviens), et qui doit officiellement démarrer au 01 janvier 2015.
Ladite structure doit rassembler à partir de cette date des personnels de la Bibnum BUA (2 personnes) et des personnels (5 personnes) issus de la DDN UA (la Direction du Développement Numérique, qui s’appelle sans doute DSI chez vous).
Ce labUA a vocation, globalement et très rapidement, à traiter de thématiques numériques, principalement e-pédagogiques mais pas que, le volet recherche devant à mes yeux en être une part aussi, dans des logiques (je vous colle ça en vrac) :
- de défrichage et repérage, puis tests d’outils utiles qu’on peut ensuite conseiller aux personnels UA en les accompagnant dans leur déploiement ;
- de travail sur les espaces d’enseignement (c’est quoi une salle de classe en 2014 ? quels outils, quels matériels, quelles occupations des espaces ?) ;
- de travail sur les méthodes (enseigner avec twitter, au hasard) ;
- d’accompagnement des enseignants et chercheurs dans leur évolution vers le numérique ;
Vaste programme, qui nous occupe déjà pas mal (le montage d’une telle structure supposant de convaincre en local et donc d’élaborer un modèle qui puisse s’avérer convaincant) ; et nous occupera encore plus à partir de janvier.
On remarquera que le labUA va nous permettre de prendre à bras le corps des problématiques d’innovation numérique qui débordent des bibliothèques où, je l’ai déjà dit et j’en reste persuadé, les moyens nécessaires à répondre au numérique comme à ses impacts ne sont toujours pas présents.
Du point de vue administratif, les personnels qui sont entrés dans l’aventure sont mis à disposition du projet le temps de l’expérimentation, prévue pour durer deux années (le labUA est lui-même un test, une mise en abyme comme je les aime). Un bilan sera alors fait, dont j’espère qu’il sera plus que positif et aboutira à une consolidation et une extension locale du concept.
Pour ma part, je demeure dans le même temps responsable de la section Bibnum BUA. Je garde donc un pied dans le champ des bibliothèques, la question étant tout de même posée, en filigrane et à terme de la place d’une section Bibnum dans la bibliothèque (j’imagine que ce questionnement va faire écho chez pas mal des collègues Bibnum quelque part, qui liront ceci).
Nous devrions également recruter à partir de la mi-novembre une personne qui viendrait prendre en charge mes tâches quotidiennes (faire le café, acheter des bonbons, inventer des blagues toutes pourries) hors pilotage de la Bibnum.
Voilà, c’est tout pour le moment. Nous communiquerons plus largement et finement sur le sujet dans les mois qui viennent, à mesure que les choses se décanteront. En attendant, soyez sages et préparez votre CV, pour les personnes qui pourraient correspondre au profil que j’ai esquissé ci-dessus.
Bravo. On vous regarde de loin, dans nos petites manufactures de bougies parfaites, alors qu’après l’ampoule vous êtes passés aux diodes puis là carrément au réacteur thermonucléaire pour les alimenter. Beau, et à la fois triste pour ceux qui crient dans la pénombre des fabriques que l’on peut s’éclairer autrement, tout en collant des étiquettes sur des boites de bougies comme le stipule le contrat…
À moins que ces histoires de LearningLab, MediaLab, InfoLab, FabLab, ce ne soit qu’une méga hallucination de hippies, hein 😉 ? #Bref, on vous surveillera
Hello
Attention à l’illusion de la distance : tout n’est pas parfait ici, loin de là. Il y a des conflits, des désaccords, etc. comme dans toute organisation, et sur le labUA, un long travail préalable de persuasion. Mais au moins, on peut tenter le coup. Il va “juste” falloir ne pas se foutre dans le mur.
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Reprenons ici une discussion débutée sur Twitter, comme tu le dis : il y a plus de place.
Je commençais mon propos en te disant que mon poste actuel (“grande” école d’ingé, de bac+3 à doctorat + labos de recherche) intégrait par nature les ressources documentaires ET les technologies de la formation (tip : les majuscules soulignent subtilement le fait qu’on ne puisse dissocier les deux). Un bib. “classique” et un “chargé du” soutien au numérique dans l’enseignement.
Le LabBua, tel que présenté par ses 4 axes principaux, reprend, il me semble, ce que nombre d’enseignants-chercheurs (je dirai EC désormais) – voire la direction – attendent de la BU aujourd’hui mais qui n’est ni directement dans les missions traditionnelles ni dans les compétences classiques de leurs occupants (là surgit un problème souvent évoqué dans ces pages on y reviendra peut-être). Cela ressemble pas mal à ce qu’on essaye de mettre en place sur mon campus lillois (mais à une toute petite échelle – nous sommes deux – et sans cette formalisation, ce qui est bien dommage).
Pourquoi garder une bibnum ? réponse : (faire les questions et les réponses, c’est pratique) qu’est-ce qu’une bibnum ? Si c’est la gestion de l’OA et de la docelec, on en aura toujours besoin. Mais alors pourquoi pas bib. tout court, l’essentiel des ressources est num.
Si c’est l’aide à l’intégration (une “acculturation num.” en somme) des outils et usages numériques auprès des EC/étudiants/équipes en général, alors pourquoi bib ? une section num. tout court serait plus utile et intégrerait des EC volontaires pour mieux diffuser les messages.
Nous qui nous alertons régulièrement sur le manque de compétences num. dans nos bibs voyons avec ce LabNum (ou ce qui passe chez moi à Lille) que c’est pire dans les autres secteurs de l’institution : c’est à la Bib de disséminer la culture num. dans les composantes de l’univ/ecole. Paradoxe hein 🙂 Une fois ce paradoxe intégré, que faire :
1) on garde la bib et on la transforme en centre numérique qui, à l’occasion, gère du papier. Cela implique un renouvellement fort des attendus et une remise en question des personnels – sans moyen dans notre système public de contraindre les personnes à se bouger (oui oui je sais j’ai déjà pris sur ce point). D’un autre côté ça sauve la bib, les gens qui sont dedans et la replace au coeur de l’institution avec plus de lien avec la pédagogie et la recherche – deux pans complètement modifiés par le numérique.
2) on sort les aspects num. de la bib et on booste le département “e-learning” (je dis ça pour être compris les noms changent partout) souvent réduit à peau de chagrin avec un responsable de la plateforme elearning qui doit gérer mille trucs en même temps. Je m’inquiète du devenir de la BU dans ce cas (non pas qu’elle n’aura plus d’utilité, elle sera toujours là, mais avec quel poids ?). En revanche on peut batir une section d’assaut numérique avec des personnes motivées, voire nouvelles si quelqu’un trouve des sous à l’université (ici sonnent les rires enregistrés), et choisies en fonction de leurs compétences/appétences pour le num.
3) On peut aussi dire que le numérique est transversal, que ça concerne tout le monde mais ma petite expérience me dit que si on ne pointe pas un service -même souple et transverse lui-même – “usages et outils num. à l’univ”, ça ne se verra jamais, ça ne bougera pas (je crois que nous sommes d’accord sur ce point).
Dans tous les cas le numérique lie pédagogie et ressources, usages et outils, bibliothèque (si elle veut bien) et enseignants. Et c’est bien.
Mille autres questions/sujets découlent de cette initiative quant à la vie pédagogique et le numérique à l’université/grandes écoles qui vont au-delà de la bib ou de l’organisation.
Par ailleurs, on peut se réjouir de vivre ce moment où les choses se mettent en place, avec les frottements que ça impliquent : demain, apprendre sera différent et on aura vu la transformation de l’intérieur.
J’allais répondre un peu en vrac mais en fait, je ne sais pas quoi dire sinon que faire un lab au détriment de la section bibnum, ça me pose un problème parce que quand on dit “le numérique est transversal il concerne tout le monde”, en ce moment, ça veut dire dans les faits “personne ne va s’en occuper”, effectivement.
En fait, pour moi, une section bibnum et un lab doivent co-exister : la section, ce doit être 1/3 des effectifs d’un SCD, chargés, pour faire court, à 80% de courant, à 20% de défrichage, le tout orientés bibs ; et pour le lab, c’est l’inverse, 80 % de défrichage, 20 % de courant, le tout orienté université dans sa globalité.
Reste à voir effectivement comment tout ça va se déplier. En tous les cas, j’aie beaucoup ton idée de section d’assaut, ça me fait repenser à mon G2ID
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