Nous avons déjà évoqué ici l’archive ouverte de l’Université de Liège, ORBi, en production depuis 2007, référençant les publications recherche parues depuis 2002. Il y a quelques jours, l’Université fêtait le millionième téléchargement ! Ce genre de statistiques devrait vous ôter tout doute sur la plus-value que représente la mise en ligne en texte intégral, dans une archive ouverte institutionnelle : diffuser sa production en libre accès, dans un dépôt bien référencé, c’est l’assurance d’être davantage lu (et cité).
Aujourd’hui, ORBi fait des petits et s’exporte : le Luxembourg vient de mettre en ligne ORBilu, et travaille actuellement au signalement des publications dans cette nouvelle archive.
À l’occasion de la récente semaine de l’Open Access, le pays a franchi une nouvelle étape : les grands acteurs de la recherche publique belge ont signé la Brussels Declaration on Open Access. C’est donc au tour de la Belgique de faire de l’Open Access la modalité de diffusion par défaut des publications financées sur fonds publics. Grande-Bretagne, Irlande, aujourd’hui Belgique… la France demain ?
Pour en savoir plus sur l’expérience liégeoise, de nombreuses ressources sont à votre disposition :
- le blog de Bernard Rentier, recteur de l’ULg, qui fait preuve depuis plusieurs années d’un engagement total en faveur de l’Open access
- sa récente présentation sur l’Open access à l’Université de Liège, à l’occasion de la semaine de l’Open access
- bien entendu, les articles parus sur ORBi
- également, cette série de vidéos interactives produites par l’ULg, pour tout savoir sur l’Open Access.
Le comité de pilotage du projet AO angevin envisage d’envoyer une mission de reconnaissance en territoire liégeois, ce qui ne manquera pas de faire l’objet de compte-rendus ici-même.
Signalons aussi, à titre d’information, même si cela dépasse notre périmètre, quelques-uns des nombreux sites de valorisation de l’ULg :
- Réflexions, site de vulgarisation scientifique
- le 15ème jour du mois, actualités de l’Université
- TEDx ULg, pour les conférences éponymes organisées par l’Université
- PoPuPS, portail de revues scientifiques disponibles en libre accès
Le succès d’ORBI ne tient-il principalement pas à l’obligation pour les chercheurs de l’Université de déposer dans cette archive sous peine de ne pas voir sa recherche prise en compte ? Évidemment la qualité du travail accompli sur l’archive ouverte et le service rendu par le personnel de la bibliothèque sont aussi importants mais ne sont qu’un soutien.
Oui bien sûr, la politique d’obligation mise en place par Bernard Rentier est un atout considérable, c’est évident.
Concernant le travail des bibliothécaires, il est au-delà du soutien : actuellement, nous faisons un gros travail de sensibilisation des chercheurs, et sur l’open access, et sur le projet. Surtout, nous essayons de construire le projet AVEC les chercheurs, en les associant dès le départ. Les rencontres avec les laboratoires (une quarantaine de labos à visiter) sont l’occasion de discuter des fonctionnalités et de comprendre les pratiques actuelles des chercheurs. L’objectif est que l’outil rendent des services réels aux déposants.
L’accompagnement politique existe également, Christian Pihet, VP recherche, et Stéphane Amiard, VP numérique, sont évidemment tous deux au comité de pilotage, placé sous la houlette du premier.
Nous croyons beaucoup à l’accompagnement, la pédagogie, l’adoption d’un outil de l’Université par sa communauté, etc.
À suivre…