Le 23 octobre dernier, l’Irlande a à son tour annoncé l’adoption d’une politique publique en faveur du libre accès aux publications scientifiques financées sur fonds publics. Mais à la différence du Royaume-Uni, il s’agit cette fois d’un mandat “Green OA”.
Cinq grands principes sont énoncés, qui devront être respectés à compter du 1er janvier 2013 :
1. toute production financée (même partiellement) par des fonds publics doit être déposée en archive ouverte
2. les métadonnées de la publication doivent être immédiatement accessibles, le texte intégral doit l’être au plus tard à la date de publication, dans le respect des contrats éditoriaux ; le cas échéant un embargo de 6 mois pour les sciences exactes, 12 mois pour les SHS, peut être mis en place
3. les chercheurs sont encouragés à publier en “Gold OA”, mais ce n’est pas une obligation, contrairement à la politique adoptée au Royaume-Uni
4. les chercheurs doivent déposer leurs publications dans des archives interopérables et permettant l’accès au texte intégral
5. les données brutes de la recherche doivent être également déposées et reliées aux publications, chaque fois que cela est possible.
Ce programme s’inscrit dans la droite ligne des récentes recommandation et communication de la Commission européenne et va même jusqu’à inclure la question de la mise à disposition des données brutes, qu’encourage également l’UE sans toutefois y contraindre les bénéficiaires de cofinancements européens.
Le projet d’archive recherche de l’Université d’Angers relève de la même inspiration que le mandat irlandais. À quand l’adoption d’une telle politique pour les universités françaises ?
Pour les universités des pays en voie de développement, ces politiques en faveur du libre accès, pourraient-elles être adoptées ? Merci.