Une récente étude américaine montre que nous sommes de plus en plus nombreux à passer de plus en plus de temps devant nos écrans pour consulter nos mails professionnels avant (68%) et après (50%) le travail, les smartphones et autres tablettes tactiles n’ayant rien arrangé dans l’affaire. Vous me direz, chacun peut bien faire ce qu’il veut ! En quoi ça me regarde ? Je répondrai qu’il est de la responsabilité de chaque entreprise ou établissement de s’interroger sur ces dérives et de veiller aux conduites addictives au travail, on parle alors de “work alcoholism”, de leurs personnels. C’est ce qu’ont fait récemment Volkswagen et 3M en Allemagne en limitant les renvois de mail vers leurs collaborateurs ou en coupant leurs portables le soir et le week end.
Un dernier épisode où plusieurs collègues de l’université dialoguaient encore en ligne à 23h en passant de Twitter à leur boîte mail, sans oublier Facebook, me fait dire qu’il serait temps de mettre quelques règles en place et d’y réfléchir collectivement à l’Université d’Angers. On pourrait déjà commencer par quelques principes simples pour éviter l’intrusion dans la sphère privée d’autrui en l’obligeant ou en le faisant se sentir obligé de répondre à votre sollicitation en temps réel :
– ne pas envoyer de mails professionnels de 20h à 8h
– ne pas envoyer de mails professionnels le week-end
– ne pas téléphoner à un collège de 12h à 14h
– ne pas téléphoner à un collègue de 20h à 8h
– ne pas téléphoner ou envoyer de SMS à un collègue le week-end
– ne pas twitter au-delà de minuit
On essaye ?
PS 1 : pendant que j’ai écrit ce billet, un collègue m’a envoyé un document finalisé ce jour (22h31), une autre répondu à un mail (23h10) et un autre m’a posé une question (23h37)… je passe sur les nombreux messages envoyés entre 2h et 6h du matin par certains habitués !
PS 2 : Il faudrait aussi qu’on arrête de mettre tout le monde en copie dans les envois de mails pour un oui ou pour un non 😉