la 605, ideale pour les premiers pas dans le tuning

Les constructeurs français généralistes (Citroën, Peugeot et Renault) ont toujours lutté pour s’imposer sur le segment des berlines routières haut de gamme, surtout en dehors de leur pays d’origine, et la 605 ne fait pas exception à la règle, elle se place en rivale des Opel Omega, BMW série 5 et autres Audi 100. Peugeot mise comme souvent sur le classicisme, le confort et les qualités routières, le châssis de la 605 ayant souvent été cité comme faisant partie des références du moment. Elle connaît des problèmes de fiabilité, en particulier sur ses fonctions électriques, lors de ses premiers mois de commercialisation. En effet, par un équipement complet (direction à assistance variable évoluée, sièges électriques chauffants, suspensions pilotées, OBD etc.) la 605 battait des records de longueur de faisceaux électrique et de câblage. Des problèmes de fiabilité également présents sur les Citroën XM. Le bon démarrage commercial de la grande Peugeot est mis en péril et ses défauts de fabrication ne font pas bonne impression auprès de la clientèle de ce marché conservateur et impitoyable dominé par la rigueur des allemandes et le flegme des anglaises. Des campagnes de mise à niveau sont effectuées et un restylage remet la berline au goût du jour. Trop tard, l’étiquette de voiture à problèmes est solidement collée à la 605 qui ne se vendra finalement pas beaucoup. Toutefois, son excellente plateforme sera en grande partie reprise sur sa remplaçante, la 607. Dans sa version haut de gamme, elle est motorisée à sa sortie par des V6 12 et 24 soupapes développant respectivement 170 et 200 ch. Ces motorisations lui apportent des performances dignes des meilleures voitures françaises. Le 0 à 100 km/h est effectué en 8,9 s pour la 12 soupapes et 8,4 s pour la 24 soupapes. Ils sont complétés par des motorisations plus modestes dont le 2 litres de 115 ch (carburateur) ou de 130 ch (injection). Ils seront épaulés en 1993 d’un autre 2 litres de 123 ch ou bien de 145 ch. C’est en 1997 qu’arriva le nouveau V6 de 194 ch qui officie encore dans la 607. Les diesels ne comptent que des quatre cylindres. La gamme comprend un 2,1 litres diesel atmosphérique de 83 ch de la SLd et le 2,1 litres turbo diesel de 110 ch de la SLdt. Ils seront complétés par un 2.5 turbo de 130 ch en 1995 offrant enfin de bonnes performances aux moteurs diesel.

La voiture n’a pas connu le succès à cause de la mauvaise réputation des premiers modèles et de la concurrence germanique, leader du segment.

le paquebot