Rendez-vous 12h15

Puisque nous avons maintenant un peu de recul, c’est le moment pour moi de revenir sur un dispositif précis lancé dans le cadre du lab’UA (structure sur laquelle je suis détaché depuis maintenant presque une année) : les midis du lab’UA.

Le principe des midis est simple : à une heure facilement mémorisable (12h15), pour un temps contraint (45 minutes), dans une ambiance décontractée (sandwichs welcome, café offert) et face à un public volontairement restreint (en moyenne, une dizaine de personnes, avec une capacité maximale de 20 places), faire découvrir des outils ou services en ligne dont nous pensons qu’ils pourraient être intéressants pour les enseignants-chercheurs, soit dans un cadre pédagogique, soit dans leurs pratiques de recherche.

Le dispositif croise une des missions générales du lab’UA (accompagner les demandes “numériques” des enseignants-chercheurs) en la prenant à rebours : plutôt que d’attendre des demandes du type “j’ai telle chose à faire, pouvez-vous m’aider” (demandes auxquelles évidemment, nous répondons aussi), il s’agit de montrer des existants qui pourraient, soit aider notre public dans son travail (Zotero est ici l’exemple parfait) ; soit lui ouvrir des horizons (pédagogiques mais pas seulement, cf. Orcid) nouveaux (c’est dans cette optique que le midi du lab’UA de ce huit décembre a été l’occasion de présenter Framapad : il nous semblait assez évident que l’outil pouvait donner lieu à des applications pédagogiques).

La ligne directrice du dispositif comporte aussi lorsque possible un objectif de présentation et de diffusion d’outils (libres) déployés par la DDN (Direction du Développement Numérique) qui, dans un certain nombre de cas (citons Owncloud), se veulent une réponse “locale” et “maitrisée” à des outils anglo-saxons sur lesquelles nous savons que nombre de fichiers et données sensibles sont/étaient diffusés, avec tous les risques possibles que l’on sait (coucou la NSA).

Le bilan à cette heure est très positif. Les personnes inscrites (via le site du lab’UA, grâce un module Drupal parfaitement adapté à cet usage, Registration), nous font de très bons retours : le créneau de 45 minutes permet aux présents de ne pas perdre de temps, et de repartir avec des idées et/ou des outils qui, pour certains, ont été mis en oeuvre dès après une de nos présentations. L’ambiance décontractée (quelques tables, un vidéo-projecteur, le tout dans nos locaux encore “roots”) comme la taille réduite du groupe aident à la discussion et aux échanges. Et les retours, questions, remarques, trouvent des réponses immédiates (nous sommes en face à face).

En bref : le dispositif continue, dès après les fêtes, et le programme est déjà finalisé. Encore quelques jours et il sera en ligne sur notre agenda où, au passage, vous pouvez voir le programme du trimestre passé en téléchargeant le “flyer” pdf sur la droite, pour vous faire une idée.

PS : je n’évoque pas pour l’instant ici (entre autres par souci de compacité du billet) l’autre versant de ces rendez-vous réguliers du lab’UA, à savoir les matinales — ces matinales, orientées plus spécifiquement vers la pédagogie, sont pilotées par les collègues e-pédagogie du lab’UA et traitent, sur un temps plus long (deux heures), spécifiquement, de pratiques pédagogiques. Par contre, je peux déjà vous dire, en avant-première, qu’une de ces matinales à venir consistera en un retour d’expérience de l’atelier Wikipédia dont nous avons déjà rendu compte ici.

Nos premiers pas

Un tout petit billet pour accompagner la mise en place du lab ici évoqué, en attendant que ledit lab dispose de ses propres canaux de diffusion, ce qui ne devrait pas tarder.

Le lab fait donc ses premiers pas en ce moment avec force réunions de mise en place, calage et discussions puisque tout est à mettre sur pied. Concrètement, afin d’accompagner l’équipe (pour mémoire, cinq personnes issues de la DDN UA et deux personnes issues de la Bibnum BUA), il a été décidé qu’un comité de pilotage validerait à la fois les feuilles de route et les réalisations de l’équipe.

Ce comité de pilotage s’est déjà réuni une première fois afin de se mettre en place et de régler son propre fonctionnement et les GT que j’évoque plus bas, il doit se réunir à nouveau à la fin décembre pour acter la naissance officielle du lab, ce qui déclenchera les premières actions que nous lancerons sous sa bannière.

Par ailleurs, deux groupes de travail sont en train d’oeuvrer. Le premier groupe se focalise sur le lab proprement dit et esquisse actuellement les grandes lignes de force le long desquelles nous nous concentrerons après top départ du comité de pilotage. Le second groupe est pour sa part chargé en parallèle de réfléchir à la montée en charge d’un SUP (service universitaire de pédagogie) qui constituera avec le lab, à terme, un teaching center également sur les rails (du coup).

Les chantiers sont immenses, mais c’est justement tout l’intérêt d’un tel projet où des personnes issues de cultures et milieux professionnels très différents, pas forcément habitués à travailler ensemble, se croisent enfin sur des thématiques transversales. Dit autrement, nous avons la grande chance de pouvoir sortir de nos petits prés carrés pour confronter nos méthodes et visions du monde : les expertises se renforcent mutuellement, et l’équipe commence concrètement à travailler sur un projet n’existant jusqu’alors que sur le papier.

Nos premiers pas sont comme tous les premiers pas : on se cale les uns les autres, on découvre qui prend du sucre (ou pas) dans son café, on sent la dynamique positive s’enclenchant entre des personnes qui ne se croisaient que de manière très très occasionnelle et vont pouvoir passer les deux prochaines années (au moins) sur les mêmes dossiers. Cette ambiance-là, il faut le dire, est particulièrement plaisante, qui a le goût de l’aventure comme celui du travail.

Objectif Lab

(MàJ janvier 2015)
Contrairement à ce qui est annoncé au bas de ce billet, je passe sur le projet labUA à 100% à compter de janvier 2015 et n’assume plus à présent la responsabilité de la section Bibnum)

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Non, je ne suis pas mort, mais l’actualité a été un peu molle ces derniers temps et puis, je travaille avec d’autres sur un projet qui commence à bien prendre forme et dont maintenant, du coup, je peux parler publiquement.

Or donc : nous sommes actuellement en train de monter une structure dont le nom de code temporaire, labUA, dit assez de quoi il retourne (j’y reviens), et qui doit officiellement démarrer au 01 janvier 2015.

Ladite structure doit rassembler à partir de cette date des personnels de la Bibnum BUA (2 personnes) et des personnels (5 personnes) issus de la DDN UA (la Direction du Développement Numérique, qui s’appelle sans doute DSI chez vous).

Ce labUA a vocation, globalement et très rapidement, à traiter de thématiques numériques, principalement e-pédagogiques mais pas que, le volet recherche devant à mes yeux en être une part aussi, dans des logiques (je vous colle ça en vrac) :

  • de défrichage et repérage, puis tests d’outils utiles qu’on peut ensuite conseiller aux personnels UA en les accompagnant dans leur déploiement ;
  • de travail sur les espaces d’enseignement (c’est quoi une salle de classe en 2014 ? quels outils, quels matériels, quelles occupations des espaces ?) ;
  • de travail sur les méthodes (enseigner avec twitter, au hasard) ;
  • d’accompagnement des enseignants et chercheurs dans leur évolution vers le numérique ;

Vaste programme, qui nous occupe déjà pas mal (le montage d’une telle structure supposant de convaincre en local et donc d’élaborer un modèle qui puisse s’avérer convaincant) ; et nous occupera encore plus à partir de janvier.

On remarquera que le labUA va nous permettre de prendre à bras le corps des problématiques d’innovation numérique qui débordent des bibliothèques où, je l’ai déjà dit et j’en reste persuadé, les moyens nécessaires à répondre au numérique comme à ses impacts ne sont toujours pas présents.

Du point de vue administratif, les personnels qui sont entrés dans l’aventure sont mis à disposition du projet le temps de l’expérimentation, prévue pour durer deux années (le labUA est lui-même un test, une mise en abyme comme je les aime). Un bilan sera alors fait, dont j’espère qu’il sera plus que positif et aboutira à une consolidation et une extension locale du concept.

Pour ma part, je demeure dans le même temps responsable de la section Bibnum BUA. Je garde donc un pied dans le champ des bibliothèques, la question étant tout de même posée, en filigrane et à terme de la place d’une section Bibnum dans la bibliothèque (j’imagine que ce questionnement va faire écho chez pas mal des collègues Bibnum quelque part, qui liront ceci).

Nous devrions également recruter à partir de la mi-novembre une personne qui viendrait prendre en charge mes tâches quotidiennes (faire le café, acheter des bonbons, inventer des blagues toutes pourries) hors pilotage de la Bibnum.

Voilà, c’est tout pour le moment. Nous communiquerons plus largement et finement sur le sujet dans les mois qui viennent, à mesure que les choses se décanteront. En attendant, soyez sages et préparez votre CV, pour les personnes qui pourraient correspondre au profil que j’ai esquissé ci-dessus.