La petite minute Drupal

En reprenant mon CV, je me suis aperçu que cela faisait maintenant 3 années au moins que j’intervenais modestement dans le cadre du Master LiMés de l’Université de Poitiers sans avoir expliqué ici ce que j’y faisais, et pourquoi. Il est temps.

Une fois par an, donc, les étudiant/e/s du M1 ont droit en guise de punition à passer quelques 18 heures avec bibi autour d’un seul sujet : Drupal.

Il s’agit bien d’un TD : en nous appuyant sur les espaces d’hébergement ouverts par le très efficace service informatique de la Fac de Lettres de Poitiers, nous installons un Drupal par personne présente, puis explorons ensemble, les mains dans le moteur, les principaux concepts, outils et modules du CMS (types de contenus, formats de texte, champs, users, rôles, gestion des images, sons et vidéos, cartes, et évidemment, le module Views).

18 heures, c’est certes court pour aborder un outil dont la courbe d’apprentissage peut sembler pentue, mais le but n’est pas que les étudiant/e/s sortent de là comme experts Drupal : le temps disponible est évidemment insuffisant, je ne me considère pas moi-même comme un expert Drupal (et donc, je pourrais difficilement former des experts) et de toutes les manières, l’objectif n’est pas là.

Mon objectif est de fait tout différent. En résumé, il s’agit, par une prise en main effective de l’outil, de faire toucher de la souris plusieurs idées :

  • l’installation, l’usage d’un CMS même réputé ardu comme Drupal ne l’est pas tant que ça et est à la portée d’à peu près n’importe quelle personne un peu vive ;
  • il est tout à fait possible pour chacun.e de se monter un site web en quelques poignées de minutes ;
  • la connaissance et la maîtrise d’un outil web type CMS font partie de la culture technique de base pour quelqu’un qui va travailler dans (je cite l’à propos de la formation) “le domaine des médiations du livre (papier ou numérique)” ;

En transversal, je veux faire passer aussi aux étudiant/e/s que :

  • il est toujours bon de savoir de quoi il retourne quand on aura à interagir avec des prestataires techniques (un prestataire qui vous facture une semaine de travail pour l’installation d’un Drupal de base est en train de vous berner, et vous le savez une fois que vous avez installé vous-même un Drupal) ;
  • ce n’est pas en théorisant sur un sujet, mais bien en faisant qu’on comprend ce qu’on fait et qu’on peut le penser/piloter dans ses visées et son éco-système ;
  • le web est un lieu incontournable (de la médiation) du livre et de l’écrit : vous pouvez soit faire semblant de l’ignorer (mais dans ce cas, vu l’intitulé de la formation et l’évolution du monde, votre carrière va être compliquée), soit prendre le truc en main y compris dans ses dimensions techniques — et ce sera plus qu’inspirant.

Évidemment, tout ce qui précède vaut aussi dans les métiers des bibliothèques mais ça, vous l’aviez compris, n’est-ce pas ?

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