De jeunes visiteurs en train de déchiffrer un code lors de leur partie d’escape game au stand de l’ESAIP

Faites de la science de manière ludique

Les 10 et 11 octobre 2020, deux étudiantes de l’ESAIP, école d’ingénieurs à Saint-Barthélemy-d’Anjou, animaient un stand à la Fête de la science dans la bibliothèque universitaire Belle-Beille. Derrière leurs écrans d’ordinateur, elles ont fait participer le public à un escape game sur le thème du hacking.

Logo de la Fête de la science 2020

Apprendre en s’amusant c’est possible, et ce n’est pas réservé aux enfants. C’est ce que propose de faire la Fête de la science qui s’est tenue à Angers durant le week-end du 10 et 11 octobre. Le Village des sciences situé à la bibliothèque universitaire Belle-Beille a accueilli plus d’une vingtaine de stands et des conférences, des projets portés par les grandes écoles et les laboratoires de recherche de l’agglomération. Ces présentations étaient destinées à tous les âges, même si une place particulière était accordée aux plus jeunes par le biais d’activités ludiques.

Un escape game dans la peau d’un hacker

La vulgarisation scientifique, objectif de la Fête de la science, tenait à cœur à Maëva et Chloé, qui ont proposé un stand d’exposition sur le hacking. « Nous voulions sensibiliser [sur ce sujet] par le jeu, faire cela d’une manière ludique », expliquent-elles, pendant que le public se presse devant leurs écrans.

Deux étudiantes de l'ESAIP présentent leur stand aux visiteurs de la Fête de la Science.
Maëva et Chloé présentant leur escape game au public. © R. Coadic

Les deux étudiantes de troisième année ont créé un escape game numérique sur le thème du piratage informatique. Les visiteurs s’y confrontent à Kévin qui diffuse en ligne des vidéos compromettantes de ses camarades. Ils doivent, en 10 minutes chronométrées, accéder au dossier des vidéos sur l’ordinateur du lycéen pour les effacer. Problème : le dossier est protégé par un mot de passe. Les joueurs doivent alors se mettre dans la peau d’un hacker. Pour craquer le code, ils devront utiliser des techniques de cryptanalyse.

« Nous n’avons utilisé que des techniques de chiffrement simples, car le but est vraiment de destiner ce projet à un public familial, assure Maëva. Ce sont des techniques que plus personne n’utilise aujourd’hui car ces codes sont beaucoup trop faciles à casser ».

L’exercice de la simplification et de la gamification a plu aux jeunes femmes : « Honnêtement, on a trouvé cela assez facile [de vulgariser]. Notre volonté était de sensibiliser, pas d’apprendre à crypter ». C’est pourquoi le jeu, sous la forme d’images enrichies avec des liens cliquables, réalisé sur l’application Genially, leur a semblé être le moyen le mieux adapté pour s’adresser aux plus jeunes et à un public non expérimenté.

Faire rayonner les sciences

Les deux étudiantes ont réalisé cet atelier de vulgarisation scientifique dans le cadre d’un projet tuteuré. Vincent Froger, responsable du cycle préparatoire et des programmes scientifiques à l’ESAIP et professeur de mathématiques et de physique, les a encadrées au sein de leur formation dans le domaine du numérique. Il voit deux intérêts à la vulgarisation : « Faire rayonner les sciences, car si les côtés mathématiques et informatiques sont assez bien connus, d’autres aspects sont plus durs à populariser », et « encourager le public à se diriger vers des études scientifiques ».

Le but est de montrer que les mathématiques et l’informatique sont accessibles à tous, et que ces domaines ouvrent de nombreuses opportunités professionnelles. « Parfois, la barrière des mathématiques et des sciences fait que les jeunes s’orientent vers des études courtes ou non-scientifiques, alors que ce sont des secteurs qui sont très porteurs, comme la cybersécurité » assure le professeur. Apprendre en jouant, c’est donc aussi préparer son avenir.

Jean CHARBONNIER, Romane COADIC, Joachim ROSFELTER, Corentin TROCHAIN

Une école d’ingénieur angevine, l’ESAIP

Fondée en 1988 par un groupe d’industriels locaux désireux de former leur propre personnel, l’ESAIP est aujourd’hui une école d’ingénieurs reconnue pour ses labels nationaux et parmi les 205 établissements français du genre. L’école répartie sur 3 centres (Saint-Barthélemy-d’Anjou, Aix-en-Provence et bientôt Reims) propose à la fois une formation initiale et une formation continue dans des domaines d’avenir très porteurs tels que l’informatique, la cybersécurité et la prévention environnementale et industrielle.

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