La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, 1962. La ségrégation règne encore aux États-Unis malgré un mouvement grandissant en faveur des droits des Noirs, relégués à des emplois subalternes et victimes d’injustice. Lorsqu’il est question d’un projet de loi visant à rendre obligatoires des toilettes séparées pour les Noirs travaillant dans les maisons des Blancs, une jeune femme blanche s’insurge : et pour cause Skeeter Phelan a été élevée par une bonne noire qu’elle considérait comme une seconde mère. Elle décide alors d’écrire un livre sur la condition sociale des bonnes noires à l’aide de leurs témoignages, sous couvert d’anonymat. Celles-ci lui livrent le racisme et les brimades dont elles sont victimes au quotidien, mais aussi les marques d’affection de leurs employés. Au fil des mois, une amitié se tisse entre Skeeter et les bonnes Minny et Aibileen, deux forces de la nature. Mais ces femmes risquent gros en se confiant ainsi : elles peuvent perdre leur travail et se mettent en danger. Ce livre une fois publié va-t-il tout révolutionner et changer enfin le regard qu’ont les Blancs sur leurs domestiques noirs ?

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Trois DVD pour trois destins

Ces trois femmes peintres surent braver les préjugés sexistes de leur temps pour s’adonner à leur passion créatrice et laisser une oeuvre puissante et intemporelle à la postérité.
La première, Artemisia Gentileschi (1593 – 1654), est considérée comme l’un des premiers peintres baroques. Le film d’Agnès Merlet choisit de raconter une période charnière de la vie de cette artiste, alors âgée de dix-sept ans et qui a sans doute appris la peinture dans l’atelier de son père, le peintre Orazio Gentileschi. L’enseignement des Beaux-Arts étant interdit aux femmes, elle suivit des cours de dessin à domicile avec le peintre Agostino Tassi qui la séduisit et la viola. Le père découvrit et dénonça ce viol devant le tribunal papal. Pour Artemisia le procès se revéla humiliant et une torture physique – on vérifia sa virginité et on lui enserra les doigts avec des cordes jusqu’au sang – . Après cette épreuve, elle eut le courage de quitter la maison de son père et prit résolument sa carrière artistique en main.
 Si vous ne pouvez découvrir la peinture d’Artemisia actuellement exposée pour la première fois en France au musée Maillol, lisez le catalogue d’exposition ou l’ouvrage d’Alexandra Lapierre, Artemisia : un duel pour l’immortalité.

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Elle s’appelait Sarah Bartman…

ou encore Saartjie Baartman, cette jeune femme de l’ethnie Khoikhoi, originaire de l’actuelle Afrique du Sud, exhibée en Angleterre puis en France de 1810 à 1815 date de sa mort, récupérée ensuite pour y être impitoyablement étudiée par les savants du Muséum d’histoire naturelle dont le célèbre Georges Cuvier. Elle est plus connue sous le nom de Vénus Hottentote ou Vénus noire, titre du film d’Abdellatif Kechiche.

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2010 année de cause nationale contre les violences faites aux femmes…

Les violences envers les femmes sont multiples : sans compter les agressions subies dans leur cadre familial actuel, 6% des femmes ayant entre 18 et 59 ans ont été l’objet d’injures sexistes en 2005 ou 2006 ; 2,5% ont été agressées physiquement et 1,5% a déclaré avoir subi un viol ou une tentative de viol. Dans ce dernier cas 1 sur 5 est perpetré par l’ex conjoint et la moitié des victimes connaissait l’agresseur (source Insee).

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Vous êtes jupe ou pantalon ?

Dans son Histoire politique du pantalon, Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine à l’Université d’Angers, explique comment le pantalon fut tour à tour symbole au cours de la Révolution du nouvel ordre politique, apanage exclusif des hommes au XIXe siècle (une ordonnance du 7 novembre 1800, jamais abrogée, interdit aux femmes de s’habiller en homme) et objet d’émancipation pour une minorité de femmes au début du XXe siècle (artistes, féministes, lesbiennes…), ces garçonnes qui s’emparent du costume masculin. Il faudra attendre les années 60-70 pour que le pantalon devienne un vêtement mixte.

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Les femmes résistent au crime

Les Statistiques du Ministère de la Justice (section justice pénale, p. 111) sont sans ambiguité, comme le développe Robert Cario dans son livre : les femmes résistent au crime du fait de leur « socialisation qui favorise l’émergence d’une personnalité orientée vers la sociabilité, l’altruisme, la douceur. »

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Femmes et féminisme : quoi de neuf ?

Après la revue des revues, le blog vous propose, à partir de mars 2013, un nouveau rendez-vous, une revue thématique des nouveautés de la BU. Pour commencer nous vous présentons une sélection d’ouvrages relatifs aux femmes, arrivés récemment à la Bibliothèque Belle Beille.

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Prêtez une revue féministe à votre meilleur(e) ami(e)

Voici quelques revues féministes auxquelles la BU est abonnée :
Trois publications universitaires, pluridisciplinaires, internationales et biannuelles, avec des dossiers thématiques, sont incontournables : Nouvelles questions féministes, Les Cahiers du genre et Travail, genre et sociétés. La première fut cofondée en 1981 par Simone de Beauvoir et sa directrice de publication est Christine Delphy. La seconde est publiée chez L’Harmattan depuis 1992. Christine Bard fait partie du comité de rédaction de la troisième que dirige Margaret Maruani.

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