La couleur des sentiments

Jackson, Mississippi, 1962. La ségrégation règne encore aux États-Unis malgré un mouvement grandissant en faveur des droits des Noirs, relégués à des emplois subalternes et victimes d’injustice. Lorsqu’il est question d’un projet de loi visant à rendre obligatoires des toilettes séparées pour les Noirs travaillant dans les maisons des Blancs, une jeune femme blanche s’insurge : et pour cause Skeeter Phelan a été élevée par une bonne noire qu’elle considérait comme une seconde mère. Elle décide alors d’écrire un livre sur la condition sociale des bonnes noires à l’aide de leurs témoignages, sous couvert d’anonymat. Celles-ci lui livrent le racisme et les brimades dont elles sont victimes au quotidien, mais aussi les marques d’affection de leurs employés. Au fil des mois, une amitié se tisse entre Skeeter et les bonnes Minny et Aibileen, deux forces de la nature. Mais ces femmes risquent gros en se confiant ainsi : elles peuvent perdre leur travail et se mettent en danger. Ce livre une fois publié va-t-il tout révolutionner et changer enfin le regard qu’ont les Blancs sur leurs domestiques noirs ?

La couleur des sentiments de Kathryn Stockett, roman best-seller grand prix des lectrices de Elle en 2011, est un témoignage sans concession des sixties, bien loin des clichés. Au fur et à mesure de l’intrigue, on s’attache aux personnages hauts en couleurs, des femmes courageuses toujours dignes face à l’adversité.

Le roman a été adapté sur grand écran la même année par le réalisateur Tate Taylor.

Sonia Ceron, le 5 décembre 2012

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