Elisabeth Collin-Canto (@ecollin7) a effectué un stage de 4 semaines au printemps 2021 à la BUA : c’était la première fois que nous accueillions une “bibliothécaire en transition”*, c’est à dire une collègue très expérimentée et très compétente en phase de “changement de corps BIB -> DCB”, pour utiliser les mots que l’administration emploie pour qualifier la métamorphose promotion d’un agent d’un “corps” à l’autre, en l’occurence celui de bibliothécaire à conservatrice. Nous la remercions chaudement d’alimenter la rubrique “Stages BUAPro”, d’enrichir notre collection de sketchnotes, après ceux d’Elodie C. et d’Anne G., et n’avons eu qu’à nous réjouir, encore une fois, d’avoir pu accueillir une professionnelle en devenir, qui nous a comme les autres, beaucoup apporté ! [N. Clot]

*quoique, Anne G., tout aussi compétente et motivée, se métamorphosait elle de BIBAS en BIB…

La parole est à Elisabeth :

“Deux mois après la fin de mon stage à la BUA en mars 2021, en tant que conservatrice des bibliothèques promue (DCB 30 promotion Gisèle Halimi), je me lance dans une remémoration des éléments marquants qui complète mon sketchnote de bilan à chaud :

– Faire mon stage pour presque la moitié de mon temps en présentiel a relevé de la gageure (en temps de semi-confinement) et a été un point très important pour moi. Même si je connaissais un peu les lieux et les équipes car j’y suis passée plusieurs fois en 2018 pour l’organisation du Cyclo-biblio Angelle (Angers La Rochelle), j’avais ce besoin de matérialité pour donner corps à ce stage : découvrir les espaces (essentiel à mon fonctionnement très visuel et mon besoin de fabriquer des images) et les collègues qui les animent (indispensable à mon besoin de relationnel). J’ai donc apprécié de participer à la vie de la bibliothèque et d’échanger avec quelques collègues lors de ma participation au service public, des entretiens ou des moments informels (comme les trajets à vélo)

– Etre en immersion complète dans la BUA en présentiel et à distance a facilité mon intégration dans l’équipe. J’ai eu accès à tous les outils informatiques (et son accompagnement pour les utiliser), été invitée à tous les moments collectifs de la bibliothèque, j’ai participé à l’accueil de la bibliothèque… Le stage était très formalisé et cadré (voir ma carte mentale pour voir mes différentes missions), ce qui m’a rendu autonome et opérationnelle dès le début. Enfin, la disponibilité de ma tutrice Nathalie Clot et de Maud Puaud m’ont permis de faire mon travail d’organisation du BUA Pro sur le féminisme dans d’excellentes conditions. Leur très grande agilité et leurs différentes sollicitations m’ont permis de m’intégrer à de nombreuses actions parfois totalement inattendues mais toujours très stimulantes (par exemple participation à la table ronde sur l’égalité femmes hommes à UA, participation à une réunion UA de présentation du projet de distributeur de protections hygiéniques)

– Pouvoir tester nos idées très rapidement sans peur de l’échec et sans pression était très enrichissant. J’ai fait des observations UX de l’occupation de l’espace de la bibliothèque, consulté les personnels, effectué des entretiens (pour le BUA Pro), observé les différents moments collectifs de la bibliothèque et animé le BUA Pro… Les résultats de ces différentes actions ont été formalisé par des retours oraux (en réunion de direction ou à l’équipe du BUA Pro) ou écrits (dossier BUA Pro, article collectif pour la boite à outils de l’ENSSIB, billet de blog pour légothèque de l’ABF)…

– Sortir du contexte parisien était mon envie de départ (au départ j’avais même des envies de partir outre Atlantique mais impossible en temps de COVID). J’ai été très dépaysée tout en étant à 1h40 en TGV de Paris donc mon besoin de changement a été satisfait d’autant plus que la région angevine et sa douceur légendaire valent vraiment le détour, notamment à vélo avec les 2 itinéraires vélo que sont La Loire à vélo et la vélo Francette (voir mon dernier sketchnote mon stage (TGV) BUA). Ça a été aussi très formateur de partager avec les collègues d’Angers un peu de mon univers professionnel lors de l’animation de ma causerie sur la présentation de mon ancien poste et de la fusion en cours d’Université de Paris. C’était intéressant pour moi de synthétiser les éléments sur l’organisation que je voulais transmettre, revenir sur mon expérience et également pour les collègues d’Angers (venus assez nombreux) de découvrir un autre fonctionnement et ainsi se dire « qu’à Angers on est plutôt pas mal ! »

Pour conclure, j’espère qu’à mon tour je pourrai mettre en place dans ma future bibliothèque un accueil des stagiaires aussi qualitatif et humain. Je pense qu’on a tout à gagner à bien accueillir des stagiaires même si c’est un travail important de préparation et de suivi. L’accueil des stagiaires (éléments extérieurs) est aussi très enrichissant pour les équipes en place au travers des échanges, des formations/présentations de leurs missions quotidiennes (qui valorisent celui ou celle qui transmet) et permet une mise en perspective de leur quotidien.

Je suis quelqu’un qui a toujours aimé commencer les choses, être dans l’action sur le terrain mais il est vrai que j’avais tendance à négliger les retours d’expériences et de peu communiquer formellement sur ces expériences. Je pense avoir appris lors de ce stage l’importance de prendre un peu de temps pour finir un projet : faire ce travail de bilan, de retour d’expérience pour soi et pour ensuite pouvoir le partager.

Merci à toute l’équipe de la BUA pour votre accueil très chaleureux des stagiaires (et quel plaisir de redevenir une « stagiaire » et d’échanger avec d’autres stagiaires), à très bientôt !”