Cartes postales #BUAtour | Voyage Bénélux

portraits_groupe_buatourUne carte postale par jour pour rendre compte de ce qui nous a le plus marqué au cours du #BUATour 2019 au Bénélux… Pourquoi ces cartes postales ? Vu la densité de visites sur 4 jours, nous avons profité des trajets ou des quelques moments de pause pour faire une petite collecte collective d’impressions et de souvenirs à chaud. L’intérêt est double :

  • les souvenirs des uns réveillent ceux des autres au sein du groupe au moment de l’échange,
  • c’est une mise en abyme sur ce qui a marqué et intéressé notre groupe plein de gens très différents au delà des “classiques de la visite” qu’on trouve partout ailleurs,
  • et, bien sûr, un fil rouge pour engager la discussion avec le reste de l’équipe BUA à notre retour !

Si vous voulez connaître l’envers du décor, c’est là : https://blog.univ-angers.fr/buapro/2019/09/29/buatour-benelux-le-off/ 😉

Voyage Bénélux

J1 Angers-Nantes-Amsterdam-Rotterdam

OBA Amsterdam (Pays-Bas)

Mercredi : voyage tranquille et arrivée à Amsterdam. À dix minutes de la gare, une bibliothèque monde, 28000 m2, 1200 places, 8h-22h (l-v) 10h-22h (s-d), 200 professionnels.

Nos impressions à chaud :

Une ambiance de palace, feutrée, malgré le monde. Plein d’espaces différents, dont un café presse à la lumière très chaude et bois, où des gens de tous âges se côtoient. Les premières impressions : “Luxueuse, somptueuse, harmonieuse… Surprenante, tu découvres plein d’espaces partout… sur-dimensionnée, gigantesque, mais on y passerait la journée tellement il y a de choses à y faire… Ce qui est surprenant c’est que c’est immense, feutré et chacun y trouve son compte, vu la quantité d’espaces proposés… Plein de petits cocons, d’espaces adaptés occupés par les étudiants : sentiment d’appropriation manifeste… Côté sécurisant : pas mal de caméras, présence visible d’agents, très propre vu la surface ! Feutrée, cocons un peu partout, vraie ambiance cocooning toute douce, vraiment pensée, notamment les nids, les alcôves et les tipis pour les enfants, espaces pour tout : il y a du monde mais on n’est pas agressé par le bruit… Le côté nid, tipis, nos étudiants, ça leur plairait sans doute aussi…

Un endroit où on peut aussi bien prendre son goûter, manger de la soupe de nouilles ou boire une petite bière au dernier étage sans gêne pour les personnes installées aux autres niveaux et un bâtiment qui montre qu’il est possible de faire cohabiter des espaces de bibliothèques et d’autres choses… D’un autre côté, ça fait un peu mall de luxe, sans le côté galerie marchande, et on sent que c’est une bibliothèque de centre ville, un genre de vitrine, avec beaucoup de vide, des espaces trop nombreux notamment en matière de valo, difficiles à animer et une implantation de mobilier déjà datée.

Un.e de nous est gêné.e par le côté un peu impersonnel et passe partout et ne trouve pas le lieu assez cosy : “j’aime bien les vieilles atmosphères moi !”

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Un grand vaisseau, qui change de dimension par rapport à ce dont nous avons l’habitude et en met plein les yeux, parfois à l’excès.

Le train arrive à Rotterdam et nous refermons là cette première carte postale du BUAtour Bénélux.

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Note : voyage trop dense pour réussir à envoyer une carte postale par jour. Alors, j’ai remis en forme, de retour à Angers, les notes prise à chaud chaque jour, en léger différé.

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 J2 Rotterdam-Tilburg-Delft

Après une nuit mouvementée (voir bientôt #BUAtour off, la vraie histoire vraie), 4 visites dans la journée. Un groupe de quatre en visite libre au Learning center de la faculté de médecine Erasmus, situé en plein CHU, les sept autres à la bibliothèque Woudestein de l’université Erasmus à l’autre bout de la ville. Difficile de faire un retour sur la matinée pour la carte postale, qui s’est faite au fil de l’eau, la visite de l’après midi, la bibliothèque municipale LocHal de Tilburg ayant marqué les esprits au moment de la collecte de souvenirs du soir dans le train. Enfin, j’ai (N. Clot) fait une visite en solo de la bibliothèque Dok Delft (maintenant désignée comme centre de culture Open) en soirée de cette longue journée.

“Sous le coup de” LocHal, Tilburg (Pays Bas)

“Alors là, on est sous le coup de LocHal et des dizaines d’idées de mises en scène :

  • le livre géant dans l’espace jeunesse, du rêve pour les enfants, les bacs en forme de crayons,
  • l’estrade en livres du pilon et aussi le décor de plafond avec des livres pilonnés coupés en deux,
  • le côté grouillant de monde et plein de vie,
  • de la valo partout sur toutes les thématiques mélangeant les documents de manière transdisciplinaire (exemple, pour une table France, Espagne, Italie : de la cuisine, des romans, des guides, des essais…), les best sellers présentés comme dans les libraries, en facial sur l’étagère (plusieurs exemplaires superposés).
  • Les prises déroulantes tombant du plafond, super ergonomiques,
  • Les gens partant avec des cabas entiers de livres et le cabas près des automates,
  • les 5 labos thématiques et à la fois le côté détourné par rapport à la présentation qui était faite – dans l’espace jeux, des enfants seuls faisant une partie de Fortnite alors qu’il nous est dit que c’est un espace d’accompagnement de duos enfants parents, les petites jouant à Minecraft dans l’espace codage, mais aussi de jolies scènes comme toute une famille originaire des Moluques se retrouvant autour de l’exposition sur le thème de cette communauté dans l’espace dédié au temps (trait d’union passé-futur),
  • le projet Greenbag lady de collecte de tissus pour en faire des sacs réutilisables
  • le fait d’accueillir d’autres organismes : l’équivalent du FRAC, une société privée de speedating professionnel, une salle à l’acoustique travaillée louée pour des événements,
  • bien sûr, le gigantisme d’un bâtiment industriel qui intègre dans le décor son histoire d’atelier de réparation de locomotives, les poteaux à la peinture écaillées, les circulations au sol (the chief line”) etc.
  • Paradoxe d’axer une passoire thermique difficile à chauffer sur le côté développement durable (panneau solaires, pompe à chaleur est sans doute une des limites du projet
  • mais aussi une gêne à l’idée que plein de choses – notamment notre visite accompagné par la charmante Natie – tournent grâce à des bénévoles dans un bâtiment à 60 millions d’euros tout en voyant aussi que c’est, dans le cas de Natie notre guide, une manière de s’investir pour sa communauté maintenant qu’elle est à la retraite “

Vues de LocHAl, Tilburg

 

BU Campus Woudenstein (Pays Bas)

Pour ceux qui ont partagé leurs souvenirs de Woudenstein, c’est d’abord le fait d’avoir été “super bien accueillis avec un sac plein de petits cadeaux et le côté astucieux des goodies : des plaquettes de vitamines pour les étudiants “Study Fuel” [plutôt efficaces, d’ailleurs pour un coup de fouet après une petite nuit], un petit cache pour occulter ou utiliser la caméra vidéo des portables, mug refermable siglé isotherme…

Ce qui est impressionnant, c’est la manière dont les étudiants se sont emparés du lieu et l’investissent et comment un bâtiment récemment rénové, qui ressemble beaucoup à la BU St Serge a bien été traité acoustiquement et divisé en plein de petits espaces. Les sas pour entrer dans des zones silence fermées sont super efficaces, parce que le geste d’ouvrir la porte, c’est se retrouver confronté.e à 200 paires d’yeux qui contrôlent que leur choix de silence absolu est respecté.

La notion de magasin en libre accès, que certains n’avaient jamais vue mise en oeuvre et l’effort fait sur une signalétique entièrement bilingue néerlandais/anglais ont été appréciés.

L’idée que “the students own the library” et la manière dont ils ont été associés au choix du mobilier, en pouvant tester et voter pour leur chaise préférée au cours de la rénovation, a marqué les esprits.

[Ajout du 01/10/2019] Le dispositif de partage de places “SHARE YOUR CHAIR”, permettant aux usagers sur place, à l’intérieur d’une même journée d’indiquer qu’ils réservent une place pour plus tard. Tous les soirs le personnel enlève les réservations indues pour le lendemain et le dispositif semble assez bien se réguler !

La réduction du personnel pendant la transformation de la bibliothèque et la politique active de reclassement des gens mis de côté, l’accueil en très grande partie assurée par des étudiants et l’affirmation qu’ils étaient plus appréciés que les personnels de bibliothèques dans ces fonctions ont été une sacrée source de discussions et questionnements.”

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Erasmus Medecine learning center (Pays Bas)

Côté learning center de médecine, c’est d’abord le fait d’avoir eu “du mal à la trouver : en effet rien ne signale ce lieu réservé aux étudiants dans le gigantesque mais un peu déprimant CHU : c’est clairement un espace interne pour public autorisé, et bien davantage un lieu d’enseignement du plus formel au travail de groupe le plus informel. Le sentiment partagé que ce n’est pas une bibliothèque, les livres – de vieux périos reliés assemblés au hasard pour faire joli- n’étant là que pour le décor. Les liens via les QR codes géants correspondants aux principaux manuels de la collection 100 % numériques marchent bien et mènent sas difficulté à l’e-book. Une mention spéciale aux très jolis arbres, arrosés toutes les 5 semaines par un sous traitant dédié – 100 litres par bac à réserve d’eau ! La multiplicité des salles de travail de groupe et leur équipement – écrans sortants des tables- est impressionnante.”

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Dok Delft (Pays Bas)

Vue de l’extérieur seulement, le lendemain, par le groupe. Je (N. Clot) suis la seule à l’avoir visitée avant d’aller dîner avec une collègue de la TU Delft et ai été marquée par le mélange de mobiliers de styles traditionnel hollandais ou plus moderne et le côté vibrant du décor, à la fois très travaillé et familier. Une mention spéciale aux studios de pratique musicale et à l’atelier de peinture, tous occupés de gens qui avaient l’air heureux et bien sûr, les horaires 10h-23h tous les jours ! Les belles plantes naturelles et variées sont omniprésentes et apportent beaucoup de charme et de chaleur au lieu. Une mention spéciale pour le strapontin repliable dans l’ascenseur, et les dispositifs “bricolés” de présentation de documents près des automates et des points d’accueils.

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Points communs de toutes les visites : ces bâtiments, parfois très [trop] grands, agencés en plusieurs espaces différenciés arrivent à cultiver une ambiance comme à la maison, avec du beau mobilier, du bois massif, comme une bibliothèque dans le salon d’un particulier sans hésiter à personnaliser, à mettre des objets, jusqu’à des napperons, des plantes, etc. Quand on voit ça, on se dit que nos BU à Angers sont bien lisses à côté.

L’autre point commun, apprécié des gourmands est qu’il y a des cafétérias – avec de bons produits gourmands et de l’excellent café – absolument partout, pas toujours bien isolées du reste (comme à l’Erasmus medical learning center) mais toujours pleines de monde…

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J3 Delft-Gand-Luxembourg

Bien sûr, tout le monde a été séduit par la très jolie et charmante ville de Delft… ses canaux, ses vieilles briques et pierres… malgré la pluie.

BU de la TU Delft (Université technique – Pays Bas)

La visite de la TU de Delft a hélas été écourtée pour des histoires de train, le Thalys initialement choisi complet au moment de confirmer la réservation, nous obligeant à partir 1 heure plus tôt que prévu. Le choix d’avoir demandé une présentation de la politique de Science ouverte de l’université qui s’est un peu prolongée du fait de la gentillesse de notre hôtesse du jour, qui a offert le café et dérouillé son français pour nous en parler, au détriment de la visite du spectaculaire bâtiment, a été source de frustration partagée – même si j’ai vraiment été heureuse que notre voyage montre aussi le côté immatériel de l’évolution du travail des bibliothèques, moins photogénique, mais si important.

L’importance politique de la science ouverte pour l’université m’a (N. Clot) vraiment marquée, ainsi que les dispositifs de Design de service pour concevoir des services à la recherche réellement en prise avec les besoins, mais j’ai réalisé que ces notions n’étaient vraiment pas familières pour plusieurs personnes du groupe (mea culpa).

De manière unanime, la personnalisation des salles de travail de groupe dans les espaces publics et des salles de réunion dans les espaces interne par 1 mur figuratif en papier peint king size (du sol au plafond et d’angle à angle) sur une thématique donnée nous a séduits ! Ce n’est pas seulement un poster, mais aussi toute une atmosphère et le nom même des salles (SUMMER, AUTOMN, WINTER, etc.) permet d’entrer dans l’ambiance avant d’entrer dans la salle.

Les collections font le décor – même si tout cela paraît peu accessible, avec une signalétique minimaliste, et sont étagées sur un unique mur peint en bleu, très lumineux grâce à de nombreux néons bien que la bibliothèque soit “enterrée” sous une pelouse : ça claque, quand même, visuellement parlant.”

[Ajout du 01/10/2019] Chaque service a dans son couloir un canevas (trame visuelle à compléter, format A2 à peu près), en surface réinscriptible type véléda en forme de valise et permettant aux collègues de partager des idées sur un projet ou un besoin des usagers au cours d’une conduite de projet. C’est léger, assez joli et installé près des photocopieurs.

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 Gand (Belgique) : BM de Krook

Encore 60 millions d’investissement, comme à Luxembourg, et presque deux fois plus qu’à LocHal Tilburg (36 millions).

Accueil et visite très professionnels. Assez unanimement, le parti pris du tout en gris et noir décidé par l’architecte nous donne l’impression d’une bibliothèque assez effrayante, y compris de l’extérieur, même si certains trouvent que cette présence monumentale dans la ville est ce qu’elle a de mieux.

Dans toutes les bibliothèques (OBA, LocHal, Dok Delft) on a vu des gradins : ça marche mieux quand les marches sont en bois. Le choix d’un mobilier très uniforme : un seul modèle de fauteuil, si tu le bouges, tu casses un alignement, donne l’impression d’un lieu très contraint. De la signalétique pour interdire aux étudiants certains espaces, inventer des activités destinées aux primaires pour chasser les ados d’espaces qu’ils investissent côté jeunesse. 

Tout est gris et l’architecte met du beige pour faire une note colorée. La mécanisation de tous les transferts de document (magasin en salle) retours a coûté très cher et nous nous interrogeons sur le ratio usage/coût. Un avantage de l’automatisation, c’est pour les réservations : le lecteur passe sa carte et retrouve facilement le numéro de sa réservation à côté de l’étagère.

Les bouts de rayon tactiles ne fonctionnement pas et n’ont pas l’air utilisés, contrairement aux jeux en bois  fixés sur les rayonnages de l’espace enfant. La quantité de collections déroute pour une BM, que ce soit en magasins (également ouverts au public) qu’en salle ou sur les meubles de valo très dense.

Piano demi-queue dans le hall avec casque : le bruit des touches sans la musique a surpris plusieurs d’entre nous.

Côté toilettes, le choix du tout acier a évoqué à plusieurs d’entre nous une chambre froide. L’impression d’un geste d’architecte sur lequel les bibliothécaires ont eu peu à dire et qui nous a paru (mais c’était peut-être le jour et l’heure) moins investi par les usagers. Par rapport à LocHAl ou au Learning Center de Luxembourg, l’une évoque l’eau froide, et l’autre évoque l’eau chaude.

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J4 Luxembourg

Luxembourg learning center

Ouverte le samedi seulement depuis 2 semaines, et au public depuis maintenant un an, c’est une bibliothèque d’environ 1000 places pour 6000 étudiants qui en met plein les yeux. Nous sommes reçu très chaleureusement par Julie, qui nous explique la genèse du projet et nous laisse folayer à notre aise pendant la visite. Nous la reverrons sans doute bientôt en Erasmus et pour une formation intra à la BU d’Angers.

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Même gigantisme industriel que LocHal (là c’est une ancienne aciérie) : c’est le château par rapport à la maison. Les comparaisons avec De Krook, dont l’architecture laissait aussi la part belle au béton brut et aux tons en noir sur gris est à l’avantage de Luxembourg : le mobilier très coloré n’a pas été imposé par l’architecte, mais a fait l’objet de choix délibérés et testés pendant la période d’installation provisoire dans un espace de 800 m2 ayant servi de 2015 à 2018 de laboratoire grandeur nature.

De nombreux collègues sont enthousiastes. Quelques verbatims :

  • “la vidéo de promotion ne rend pas justice à ce qu’on ressent à l’intérieur du bâtiment, elle donne l’impression d’avoir une âme.”
  • “elle fait rêver, je ne pensais même pas que ça pouvait exister, tout est pensé, tout est intelligent et ce n’est pas serré, tout donne l’impression d’être aéré, de pouvoir respirer.”
  • “ce qui m’a fasciné, c’est que c’est une belle BU bien fichue et bien pensée implantée sur une terre industrielle qui ne renie pas son passé.”

La multitudes d’espaces super chaleureux, permettent à chacun d’avoir sa place, même si l’aménagement favorise vraiment le fait de s’isoler dans une bulle plutôt que de se tourner vers les autres.

Les tablettes de bout de rayons présentent les ressources électroniques du domaine : très simples à utiliser, en tout cas pour les bibliothécaires que nous sommes.

La phrase qui résonne : On ne travaille pas sur le bruit, on déplace les gens qui veulent du silence” dans des salles fermées et protégées. Seul regret, toutes les places de ces salles ne sont pas électrifiées.

Personne n’a remarqué l’espace d’accueil en entrant, tellement il est atypique malgré la signalétique i  qui se voit bien : mais en le voyant fonctionner on trouve drôlement intéressant de pouvoir accueillir de 1 à 5 personnes, de pouvoir être au choix à côté ou séparé par une table de la personne qui fait appel au bibliothécaire.

Les espaces internes donnent la même impression d’espace et de confort que les espaces publics : la salle de douche spacieuse, avec des casiers à code pour laisser ses affaires, les murs de projets, le coin détente et convivialité et la cuisine bien équipée nous plaisent beaucoup.

Les autres bémols viennent du contraste entre la taille du bâtiment et l’ampleur de l’investissement (autour de 60 millions) par rapport aux moyens humains et à la fréquentation le jour où nous y étions, ainsi qu’à la politique très axée recherche de l’université du Luxembourg alors qu’il s’agit à l’évidence d’une bibliothèque d’enseignement.

Un écrin du tonnerre, pour seulement 6000 étudiants et une équipe de 26,5 etp.

Plusieurs collègues s’étonnent/s’inquiètent d’une ouverture à 8 heures sans personnel de bibliothèque mais seulement des agents de sécurité (le personnel de bibliothèque proprement dit fait 10h-17h à l’accueil). Tout le rangement est fait par des étudiants en fin de journée, et les exclus du prêt sont rangés dans ce cadre après un passage par l’automate.

Par rapport à d’autres visites, ce qui manque, c’est le public et il est difficile de nous projeter sur comment c’est quand c’est plein. Dans les espaces réservables, la prochaine réservation est assez loin dans le temps et vu comme ça, vide, le côté showroom de beau mobilier est prégnant, d’autant qu’il reste beaucoup d’espace dans les circulations.

Mon sentiment (N. Clot) est que ce bâtiment qui dégage une grande force, peut exercer une influence importante sur l’aménagement des bibliothèques des prochaines années et est assez parlant et convaincant sur comment faire cohabiter différents types de places pour différents types d’usages, même si l’on n’a pas les moyens du mobilier somptueux qui y est déployé. Bref, le genre d’endroit où l’on rêve d’amener faire rêver des politiques sur l’avenir des BU 😉

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Ces quelques cartes postales ne rendent pas assez compte du foisonnement d’impressions, d’idées et de la multitude d’échanges informels entre nous lorsque nous regardions et nous remémorions les mêmes choses avec 11 regards différents. Puissent-elles apporter de la reconnaissance à la richesse d’une expérience partagée entre personnes de bonne volonté, hôtes, hôtesses comme visiteuses et visiteurs, mues, toutes à leur manière très personnelle, par un très grand amour des bibliothèques et une curiosité vorace. Puissent-elles aussi venir nourrir un peu la passion de ceux qui n’ont pas l’opportunité de partir en voyage d’inspiration faute de goût pour les punaises, la promiscuité, les traversées de gare au pas de course, les marches forcées, et l’aventure !